Libérer Paris en coopération dans Wolfenstein Youngblood.
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Mise à jour du test Suite à la mise à jour 1.0.5, Wolfenstein Youngblood s’améliore en corrigeant certaines faiblesses de son gameplay. La résistance des ennemis a été revue à la baisse, et les armes ont plus d’impact. Ajoutez à cela que les munitions pour vos armes sont plus fréquentes sur la map. Grâce à cette mise à jour, le jeu renoue avec ce qu’on a l’habitude de voir sur la licence, du coup la note passe à 7. |
Suite à la réussite de Wolfenstein II: The New Colossus, le studio Machine Games a décidé de faire appel aux Lyonnais de chez Arkane Studios, connus pour la série des Dishonored, pour faire naître Wolfenstein Youngblood, avec une recette quelque peu changée.
Visuellement, le jeu reste très proche des anciens épisodes. Rien d’exceptionnel de ce côté-là, mais le rendu a au moins le mérite de conserver la fluidité du gameplay sur PS4 et Xbox One avec un solide 60 fps.
Avant de parler des nombreux changements apportés depuis le précédent volet, mettons tout de suite à plat l’intrigue autour de Youngblood.
19 ans après les évènements de The New Colossus, Blazkowicz alias Blazko le barjo, est envoyé en mission à Paris. Il ne reviendra pas. Inquiètes, mais aussi intrépides que leur père, les filles de Blazckowicz décident de partir à sa recherche.
Jessie et Zofia, accompagnées par leur ami Abby, prennent contact avec la résistance française dans les catacombes de Paris. Nul doute que les nazis contrôlent chaque quartier de la capitale, et que notre progression ne sera pas chose aisée.
Choisissez d’incarner l’une des jumelles Jessie ou Zofia. Outre une différence physique, chacune possède une arme de départ. De manière très restreinte au début, vous pouvez choisir un skin d’armure, une arme de poing, une arme blanche et enfin une capacité spéciale.
Suite à une introduction très bien amenée, le jeu garde sa traditionnelle linéarité, du moins jusqu’à notre arrivée au QG de la résistance, les catacombes de Paris. Il s’agit d’un hub où se concentrent les différentes prises de contact avec les PNJ qui nous fournissent des missions. C’est à partir de ce moment-là que le jeu propose une progression scénaristique plus éclatée que celles des précédents volets. Les différentes missions peuvent être effectuées dans le désordre, tant qu’on a le niveau nécessaire.
Parmi les missions proposées, on en dénombre trop peu traitant directement de la trame principale. Les missions annexes sont légions et manquent malheureusement d’intérêt.
Pour présenter les changements apportés dans ce nouvel opus, on peut déjà souligner les nouvelles mécaniques RPG. L’idée est de récolter de l’expérience pour faire évoluer le niveau de son personnage et personnaliser sa combinaison high-tech et ses armes.
Grâce à la monnaie du jeu, vous pouvez acheter des capacités spéciales pour renforcer votre combinaison. Elles sont réparties en trois groupes :
- Esprit : améliore le soutien et la santé.
- Force : comprend des capacités offensives ou vous rend plus résistant.
- Pouvoir : comprend des capacités spéciales comme l’invisibilité ou le placage des ennemis.
Wolfenstein Youngblood est un jeu en coopération qui se déroule sur plusieurs zones ouvertes. C’est pourquoi, tout le level design a été réalisé dans le but de pouvoir arpenter les différentes zones ouvertes à de multiples reprises selon les objectifs de nos missions et du niveau que l’on a acquis. La recette est connue dans la plupart des jeux « game as a service », et c’est sans surprise que l’on découvre que des missions annexes nous sont spontanément confiées de façon à ne pas errer sans but sur la carte.
En parcourant une zone, vous pouvez tomber sur quelques objets à collecter, la possibilité de déverrouiller des raccourcis, ou de pouvoir récupérer de l’argent disséminé un peu partout sur la carte.
Comme nous l’avons évoqué, vous ne serez pas seul. L’IA ou un second joueur en ligne se chargera d’incarner l’autre personnage. Partant d’un bon sentiment, la qualité de cette coopération est trop souvent dégradée.
Opter pour le jeu en ligne n’est pas forcément mieux que de jouer en compagnie de l’IA, la faute à de nombreux bugs qui viennent gâcher l’expérience de jeu, surtout lors des phases de jeu en ligne en « Partie rapide ».
Parmi ces bugs, on peut citer des coupures de son, le fait de passer au travers des textures, ou bien encore le fait que les connexions en ligne sont très souvent mauvaises et provoquent d’importantes désynchronisations entre notre personnage et son environnement.
Par conséquent, privilégiez le jeu en ligne avec un ami se situant dans la même région que vous pour améliorer la qualité de la connexion. D’ailleurs, si vous passez à la caisse, on vous conseille de choisir l’édition Deluxe de Wolfenstein Youngblood qui peut se trouver pour une trentaine d’euros.
Le « Buddy Pass » de l’édition Deluxe vous permet d’inviter un ami qui ne possède pas le jeu afin de vous épauler gratuitement dans l’aventure. Pensez cependant que votre ami doit télécharger gratuitement la version d’essai de Wolfenstein Youngblood pour pouvoir jouer avec vous. Cette édition est un excellent investissement et une très bonne idée apportée par Bethesda qui chapeaute le projet.
Si vous comptez jouer en solo, l’IA fera très bien l’affaire. Disons qu’elle dépanne bien si aucun de vos amis est en ligne.
Maintenant que les nouveautés de Youngblood ont été évoquées, qu’est-il resté de l’ADN de Wolfenstein ? La réponse est en demie teinte.
L’honneur est sauf, car on retrouve le gameplay très bourrin de la série. Cependant, cette nervosité du gameplay, qui nous permettait auparavant d’enchaîner du nazi par dizaine, s’en voit ternie par certains ennemis qu’on peut qualifier de sacs à PV.
Dans chaque groupe d’ennemis se cachent plusieurs soldats possédant une armure très résistante. C’est très pénible dans un Wolfenstein où on a l’habitude d’enchaîner les ennemis à la pelle. On accepte par contre que cette cuirasse soit de mise pour des cibles telles les panzerhund (des chiens robots) et les zitadelle (sorte de colosses robots).
Peut-être qu’avec davantage de soldats « normaux », cela aurait suffi à retrouver les sensations du gameplay d’antan. Mais c’est sans rajouter le fait que les chargeurs se vident rapidement, nous obligeant à changer d’armes régulièrement au cours d’un affrontement. Cela contribue à casser le rythme du gameplay.
Pour conserver ses munitions, on peut tenter de se la jouer discret. L’invisibilité devient alors le pouvoir à privilégier. Il faut avouer que les exécutions sont vraiment badass, et on peut les réaliser même si on est déjà été repéré, alors ne vous en privez pas !
Attention cependant à ne pas utiliser vos munitions sans vous être équipé d’un silencieux pour ne pas vous faire repérer, car même à l’autre bout de la zone, les ennemis vous entendent et déclenchent l’alerte. A croire que tous les soldats ennemis sont dotés d’une ouïe extra développée.
Qu’on se le dise, si on joue à Wolfenstein, ce n’est certainement pas pour jouer la discrétion, mais il vaut parfois mieux ne pas déclencher l’alerte. Une fois l’alarme donnée, des unités plus résistantes se joignent à la bataille en arrivant par les différentes ruelles et balcons des immeubles.
En résumé, Wolfenstein Youngblood laisse un sentiment de « peut mieux faire ». On regrette le manque de mise en scène de l’histoire. Les missions principales de l’intrigue sont en somme trop peu nombreuses par rapport à la quantité de missions annexes disponibles.
Le principal intérêt du jeu réside dans son mode coopération. On garde un certain plaisir à jouer à ce Wolfenstein malgré ses défauts.
Le soin apporté au level design est à souligner, car les environnements sont tout même riches et détaillés. Les ruelles de Paris, les raccourcis et les balcons nous offrent une carte un peu labyrinthique, mais c’est ce qui donne du charme.
Les interactions entre Jessie et Zofia sont souvent sympathiques et servent parfois au gameplay. Vous avez effectivement la possibilité d’encourager votre sœur et inversement. Plusieurs signes d’encouragement sont disponibles et boostent par exemple votre santé. Ponctuellement, les sœurs communiquent entre elles et nous apprennent quelques petites choses sur le lore de la série.
Jessie et Zofia forment un vrai duo, jusqu’à partager leur nombre de vies en commun. Mourir vous impose de consommer une vie commune. Cette mécanique contribue à faire en sorte que le duo reste groupé sur la carte. Ajoutez à ça que certaines actions nécessitent d’être à deux pour être exécutées, comme par exemple l’activation coordonnée d’interrupteurs.
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Points Positifs
- Un jeu entièrement jouable en coopération
- Le level design plutôt soigné
- Quelques bonnes interactions entre Jessie et Zofia
- Le Buddy Pass de la Deluxe Edition
- Un petit prix
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Points Négatifs
- Où sont l’histoire et la mise en scène ?
- Présence importante de bugs
- Des missions annexes sans intérêt
- Trop d’ennemis « sacs à pv »
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[taq_review]
Wolfenstein Young Blood
Plateforme : PC, Xbox One, PlayStation 4
Développeur : Machine Game, Arkane Studios
Éditeur : Bethesda
Genre : FPS
Sortie : 25 juillet 2019
Testé à partir d’une version PS4 fournie par l’éditeur