Premier aperçu de God of War sur PS4 avec la découverte du début de l’aventure, garanti sans spoiler !
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Dévoilé en grande pompe à l’E3 2016, God of War est très certainement l’un des titres les plus attendus de l’année. A seulement quelques semaines de sa sortie, Sony a convié une partie de la presse vidéoludique pour vivre les 3 premières heures du jeu sur une version quasi définitive.
C’est donc dans un bar parisien redécoré à la mode viking dans une ambiance bercée par des effluves d’hydromel et de saucissons que j’ai pu découvrir cet épisode qui chamboule en profondeur les codes de la saga.
Premier changement et non des moindres, la caméra n’est plus sur rails comme dans les précédents épisodes mais passe en mode libre à la troisième personne pour une expérience plus immersive et cinématographique.
Cette volonté d’être plus proche du héros est clairement affichée par le studio Santa Monica avec un Kratos apaisé qui tente de mettre son passé de côté, on espère d’ailleurs qu’un lien sera fait avec les funestes évènements du 3ème épisode. Ne vous inquiétez pas, notre divin chauve ne s’est pas totalement ramolli ! Désormais il doit assumer de nouvelles responsabilités puisqu’il est le papa d’Atreus, un garçon endeuillé par la perte de sa mère dont l’identité demeure inconnue.
La relation entre Kratos et son fils occupe clairement une place centrale dès le début de l’aventure avec une complicité qui s’installe progressivement, rappelant le duo Ellie/Joel de The Last of Us. Même si certaines situation ou dialogues semblent un peu trop calqués sur les productions made in Naughty Dogs, c’est rafraîchissant de voir le côté humain de Kratos qui contribue largement à la qualité de la narration, mais je n’en dirais pas plus sur l’histoire afin de rien spoiler de l’aventure.
Les vétérans de la série noteront immédiatement le changement de cadre : exit les dieux de l’Olympe et de la Grèce Antique, direction Yggdrasil et sa mythologie nordique. Il faut dire qu’après avoir zigouillé la majorité des dieux de l’Olympe, il fallait bien trouver de la chair fraîche à embrocher.
C’est donc dans les terres enneigées de Midgard que l’aventure commence, le joueur incarne uniquement Kratos mais il est accompagné de son fils qui, armé de son arc, prend part au combat et fait également office de GPS/guide touristique.
Le tutoriel est plutôt bien amené avec une leçon de chasse improvisée, l’occasion d’apprendre les bases du gameplay qui a bien évolué. Vous pouvez mettre au placard le combo Carré, Carré, Triangle des lames d’Athéna, cette fois Kratos manie une hache aussi bien au corps à corps qu’à distance. Les attaques légères et puissantes passent sur les boutons de tranches R1 et R2 afin de libérer les pouces pour pouvoir attaquer, se déplacer et diriger la caméra simultanément, la prise en main se révèle immédiate et intuitive.
En maintenant L2 vous ajustez votre visée et projetez votre arme au loin avec R2. Une fois dépourvus de hache, vos poings infligeront des dégâts moindres mais auront tendance à assommer plus facilement les ennemis. Une pression sur Triangle et votre hache revient automatiquement dans votre main en infligeant au passage des dégâts comme une bonne torgnole aller-retour.
Kratos est également équipé d’un bouclier capable de bloquer les attaques mais aussi d’assommer avec une parade bien placée. Combiné aux tirs d’Atreus que l’on peut manuellement déclencher, le système de combat se révèle diablement efficace et très satisfaisant avec des combos en mêlée et à distance, le tout dans la violence qui caractérise la saga.
Les attaques spéciales et les dégâts élémentaires des armes rajoutent une surcouche stratégique non négligeable. Si la hache de Kratos a une chance de geler les ennemis de base, certains adversaires sont insensibles au froid, il est donc parfois nécessaire de jongler avec les différentes armes de l’arsenal.
Même si le système de combat a totalement été repensé, certaines choses ne bougent pas comme la rage de Sparte qui, une fois la barre d’énergie remplie, se déclenche avec L3+R3 et transforme Kratos en distributeur de mandales sous stéroïdes.
Santa Monica a aussi mis aux oubliettes les longues séquences de QTE si chères à la série, pour les remplacer par une simple pression sur R3 qui, lorsque les ennemis sont assommés, exécute alors une mise à mort bien brutasse du plus bel effet.
Pour survivre dans God of War, il faudra encore être un virtuose de la roulade mais avec le changement de caméra, c’est évidemment plus difficile de voir arriver les ennemis ou les attaques de dos. Heureusement, un indicateur de menace similaire à ceux des FPS avec une flèche, permet d’anticiper facilement les attaques hors du champ de la caméra. Atreus ne manquera pas non plus de vous avertir verbalement en cas de danger imminent.
Une autre nouveauté de taille concerne l’aspect RPG très présent avec la possibilité d’améliorer l’équipement de Kratos et d’Atreus à travers la collecte de ressources, d’argent et même d’XP. Fabriquer ou faire monter le niveau de son équipement permet d’obtenir de nouvelles compétences et d’augmenter ses statistiques (force, défense, chance…).
Une excellente raison de farfouiller les moindres recoins des niveaux qui regorgent de secrets, de puzzles ou de ressources. Santa Monica n’a pas opté pour un monde ouvert, mais plutôt pour un level-design parfaitement maîtrisé faisant la part belle à l’exploration. Les environnements sont truffés d’objectifs secondaires à remplir, tels que des cartes aux trésors à découvrir ou encore des donjons optionnels. Pour mieux s’y retrouver, le studio a eu la bonne idée d’ajouter une carte qui devrait s’avérer bien utile pour revisiter les lieux une fois l’aventure terminée. Le directeur du jeu Cory Barlog précise d’ailleurs qu’il faudra entre 30 et 35 heures pour terminer le titre, une durée de vie bien supérieure aux épisodes précédents.
A noter également la disparition du bouton saut, s’il y a encore des obstacles et des précipices à franchir, tout se fait de façon contextuelle. En se tenant près du vide, une simple pression sur Rond et Kratos atterrira à coup sûr de l’autre côté, terminé les Game Over à cause des chutes mais terminé aussi les combos aériens.
On a l’habitude avec Santa Monica, le studio nous offre une fois encore un festival pour les yeux. Visuellement, c’est un régal avec une mise en scène toujours aussi impressionnante, que ce soit lors des cinématiques ou des combats avec notamment des mises à mort superbement chorégraphiées. Pour le coup le PEGI 18 est amplement mérité, malgré le retrait de la traditionnelle séquence de jambes en l’air. La direction artistique n’est pas en reste avec des environnements très soignés et une modélisation au poil du bestiaire et des personnages.
Lors des 3 premières heures de jeu, je n’ai pas vu de perspectives gargantuesques comme celles qu’offraient les combats contre Poséidon ou Chronos dans GOW III, mais le premier boss réserve tout de même une mise en scène de très haute volée. J’espère cependant retrouver les affrontements XXXL auxquels la saga nous a habitué. Mais une chose est certaine, ce God of War s’inscrit d’emblée parmi les jeux les plus impressionnants sur Playstation 4.
En résumé L’équipe de Cory Barlog semble bien partie pour donner un gros coup de jeune à God of War au risque de faire quelques entorses à l’ADN de la série. C’est sûr, certains changements surprendront les habitués de la saga mais après 3 heures de jeu, je suis totalement convaincu par cette nouvelle direction et très optimiste pour la version finale du jeu qui sera disponible le 20 avril prochain sur PS4. |