Depuis l’épidémie Five Nights at Freddy’s qui a commencé à sévir en 2014, le jeu d’horreur indépendant a tellement déferlé dans nos bibliothèques de jeux qu’il devient maintenant difficile de trouver une perle, un petit diamant brut. The Mortuary Assistant serait-il cette pépite ?
[divider style= »dotted » top= »3″ bottom= »3″]
À lire aussi : La Synthwave et ses origines.
[divider style= »dotted » top= »3″ bottom= »3″]
Un jeu solo par un développeur solo.
(Ca fait déjà deux calembours sur l’univers Star Wars, on va passer un très bon moment…)
Développé par Brian Clarke, derrière l’éditeur DreadXP, nous sommes donc devant un bon vieux petit produit indépendant qui a nécessité deux ans de travail du bonhomme pour en arriver à sa sortie en 1.0 ce 2 août 2022.
On y incarne Rebecca, fraîchement diplômée et partant travailler dans une morgue où, à priori, certaines rumeurs étranges iraient bon train. Après une cinématique d’introduction où l’on découvre une partie du contexte, nous sommes accueillis par le patron de la morgue pour embaumer notre premier corps au travers d’un tutoriel bien déguisé.
Les étapes pour l’embaumement sont strictes et assez nombreuses mais pas de panique, jeune padawan (un peu facile celle là). On y apprend toutes les joyeusetés que représentent la préparation d’un corps, et on commence lentement à se rendre compte à quel point le jeu va être capable de nous flanquer une trouille « comme jaja ».
A l’issue de ce tuto, nous entamons notre premier « shift » seule, de nuit, et par temps d’orage. Enfermée dans la morgue, notre patron nous annonce par téléphone que trois corps sont entreposés, et que l’un d’eux est possédé par un démon. Il nous faudra le trouver, l’identifier (son nom), puis le bannir façon rôti oublié dans le four par Tatie Michèle.
Jeu indépendant = nid à jumpscares faciles ?
Pas du tout, et ça, franchement, ça fait un bien fou. Attention, je ne dis pas que rien ne vous sautera à la figure, ou pas, on en sait rien, le mystère reste entier, pour le découvrir, jouer tu devras. Enfin bref… C’est probablement subjectif comme impression, mais c’est vraiment plaisant de jouer à quelque chose qui installe une ambiance, une histoire, et qui combine tous les aspects de l’horreur pour vous mettre mal à l’aise, tout en vous donnant envie d’en savoir plus sur son histoire.
Parce que oui, malgré tout, le jeu a une histoire à raconter. Celle-ci s’imprègne bien de tous les clichés de scénarios de possessions que vous pourrez trouver au cinéma, et s’en inspire pour vous donner une Rebecca à la fois forte, mais aussi fragile, en proie aux horreurs que lui réserve le démon, à cause d’un passé que vous devrez retracer et comprendre au gré des cinq fins différentes, pour mieux l’apprivoiser.
Et la rejouabilité dans tout ça ?
Une des forces de ce petit jeu indépendant, c’est qu’il est assez facile de terminer un shift, mais qu’il ne s’agit pas d’une fin en soi. Comptez environ 45 minutes à 1 heure, si vous prenez votre temps. Cependant, terminer son shift ne fera que vous offrir une des cinq fins disponibles, afin de permettre de relancer un autre shift, et éventuellement assister à de nouveaux événements paranormaux dans le but de trouver une nouvelle fin, ou à défaut, de mieux comprendre le passé de notre personnage.
Ainsi, le jeu a cette capacité de vous installer dans une routine (embaumer les corps, trouver les indices démoniaques, préparer le bannissement) tout en arrivant à vous surprendre avec des événements lugubres et malsains.
Par ailleurs, le développeur a été clair, il essaie de laisser le moins de place possible à la RNG, et par conséquent, tout ce que vous allez vivre aura été minutieusement préparé pour réagir en fonction de comment vous appréhenderez vos shifts. De fait il vous faudra trouver un équilibre entre faire votre job d’embaumeur, mais aussi celui de pyro… Euh d’exorciste. Vouloir à tout prix trouver et bannir le démon n’est pas toujours la bonne solution, car le démon sait vous leurrer s’il se sent traqué (je voulais oser « le pire contre-attaque », mais on va se calmer).
Va-t-il évoluer dans le temps ?
D’après les dires du développeur à l’occasion d’un petit « Dev Talk », il assure qu’il ajoutera un mode « sans démon », si vous souhaitez uniquement profiter de la partie « embaumement » du gameplay. Il va également ajouter plus de skins de cadavres (de mémoire il n’en existe que 5 ou 6), mais également plus de « petits » événements malaisants, tels que des trucs qui vous épient dans les coins sombre de la pièce, ou des apparitions dans le but de vous déstabiliser.
Ainsi, ce jeu qui était déjà depuis pas mal de mois entre les mains de certains streamers (mal)chanceux peut maintenant faire frémir tous ceux qui auront le courage de se lancer. Comme d’habitude, il est tributaire du bon vouloir de son seul développeur, mais vu le soin qui a été apporté à la qualité du jeu, on peut penser que The Mortuary Assistant a encore de beaux jours devant lui, et qu’il est au moins à sortir une fois par an, histoire de se coller une petite frayeur en exorcisant cette menace fantôme… Ok, j’me déteste...
[divider style= »dotted » top= »3″ bottom= »3″]
- La fuite sur l’année de sortie de la PlayStation 6 est massivement et impitoyablement raillée - 24 janvier 2025
- Les joueurs de Skyrim stupéfaits d’apprendre qu’on peut voler à travers la carte sans mods - 24 janvier 2025
- Horizon Zero Dawn rencontre The Witcher 3 dans un nouveau RPG en monde ouvert que vous pouvez essayer gratuitement - 24 janvier 2025