Fear The Walking Dead : The Good Man [1×06]

copyright - AMC

La famille Clark tire sa révérence sans éclat. La conclusion du premier chapitre de Fear The Walking Dead mise sur l’action et l’émotion.

Réalisé par Stefan Schwarz, ce dernier volet de la saison 1 met en scène les personnages dans une situation périlleuse afin de sauver leurs proches de l’Armée. Alors que cette dernière décide d’évacuer la ville, les civils doivent faire face à la réalité des évènements. Les zombies ont bel et bien envahi Los Angeles. Le pouvoir de la mort face à la vie est ici traité notamment grâce à l’armée de zombie affrontant celle des vivants. Mais parce qu’il s’agit ici du final, la production de Fear The Walking Dead a malheureusement misé sur l’action par rapport à l’intelligence des héros. Parce qu’ils veulent sauver seulement trois personnes, Daniel Salazar et le reste de la famille Clark attirent une immense meute de morts-vivants oubliant que l’hôpital est aussi rempli de blessés innocents. Cette décision idiote va l’encontre même du personnage qui semblait être le plus posé et le plus réfléchi de tous.

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Même si l’émotion était présente notamment grâce à Liza et à la conversation entre Maddie et son fils, l’épisode souffre de clichés apparents. En arrivant aux grilles de l’hôpital, Daniel Salazar ressemblait étonnamment à un héros des années 1990 tandis que les trois militaires agressant Alicia et Chris montraient une nouvelle fois ce que la série nous raconte depuis le début : ne faites pas confiance aux soldats, ils sont tous méchants et égoïstes. Pas un seul, excepté celui qui a aidé Liza, ne pense réellement à sauver les civils. Le passage où les héros voient les corps calcinés avec la poupée brûlée reste lui aussi assez plat car souvent traité dans d’autres séries dont The Walking Dead.

Parce qu’il s’agit du dernier épisode de la saison, celui-ci mise avant tout sur l’action mais prépare le terrain pour la suite de la série. Et pour cela, les scénaristes décident de placer Strand dans un rôle essentiel, amenant ainsi un nouveau but pour les héros. Bien que le personnage était charismatique dans le précédent volet, il prend ici le temps de passage à l’écran d’autres protagonistes qui auraient mérités d’être développés tels que Liza ou bien encore le docteur Exner.  Le geste de cette dernière envers ses patients marque les esprits et remet en cause le serment d’Hippocrate. En voyant le bâtiment sombrer dans le chaos, son choix la pousse à décider pour les malades et à faire ce qui est le plus juste pour eux. C’est pourquoi nous ne pouvons que regretter de dire adieu à cette femme qui aurait pu se montrer particulièrement attachante et captivante.

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Encore une fois, The Good Man reste dans la continuité de la saison 1. Des personnages se font remarquer par leur inutilité comme Alicia ou les militaires gardent leur rôle d’hommes froids et cruels. Heureusement, ce dernier volet met en avant Travis qui prend conscience de la situation et agit. La fin de cet épisode joue sur l’émotion et montre un Travis devant lui aussi faire un choix mais qui pleure pour ce qu’il a perdu, montrant une fois de plus le destin funeste de l’humanité face à la montée en puissance des zombies. Son développement donne heureusement de l’espoir pour la suite de la série.

Côté technique, les derniers passages sont malheureusement assez maladroits. Bien qu’ils offrent des plans incroyables et intenses en émotions, la séquence de la plage souffre de faux raccords.  En choisissant de dépasser la fameuse ligne des 180°, le téléspectateur a l’impression de se perdre dans le paysage, le rendant parfois mal à l’aise ou pouvant même donner le mal de mer. Toutefois, ce choix  de réalisation permet une fois de plus de destabiliser le public qui ressentent les sentiments perçus par les personnages, notamment la douleur de Travis dont la réalité de la situation a un impact marquant sur sa vie. Et pourtant, pour les plus aguérris, tout n’est que frustration et malaise.

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