Fear The Walking Dead : So Close, Yet So Far [1X02]

Copyright - AMC

Réalisé par Adam Davidson, le deuxième épisode de Fear The Walking Dead nous plonge dans le début de l’apocalypse avec sobriété et violence.

L’extinction n’a jamais été si proche et pourtant la société continue de vivre ses derniers instants comme si de rien n’était. « So Close, Yet So Far » est une représentation de la Mort, celle qui regarde mais qui ne fauche pas totalement. Los Angeles sombre alors que des habitants tentent de vivre le plus normalement possible. Les Angelenos ignorant toujours la vérité, les fêtes d’anniversaires et les convictions montrent une civilisation sombrant petit à petit vers le chaos.

copyright - AMC

Les évènements reprennent directement après ceux survenus lors du pilote. Maddy et Travis ont retrouvé Nick et leur seul but est de réunir leur famille afin de quitter la ville pour se réfugier dans le désert. Mais c’est sans compter sur Chris, le fils de Travis, qui tombe sur ce qui deviendra une émeute. Alors que Nick fait face à un état de manque, sa mère part chercher des médicaments pendant que Travis cherche son ex-femme, Liza, et Chris. Et c’est ce moment là que choisi Davidson afin de dessiner une histoire basée sur la peur et ses conséquences.

Ce nouveau volet met en scène de nombreux sujets dont l’angoisse et l’incompréhension notamment. Mais c’est surtout l’impuissance de la population face à l’épidémie de zombies qui retient le plus l’intention. Les scènes de l’émeute et du corps étendu au sol alors qu’une jeune fille arrive et est abattue reprend des moments tragiques des États-Unis dont la brutalité policière est, hélas, trop citée. Cependant, là n’est pas le sujet principal. C’est même tout le contraire. L’impuissance des forces de l’ordre afin de protéger les habitants est mis en scène. Ce sont des hommes et des femmes qui sont aussi perdus que les civils mais qui doivent tout de même rester droits. L’épisode n’est pas une éloge envers la police mais bien la chute des vivants vers ce qui semble être une fatalité, la révolte attirant de nouveaux zombies qui mettront plus en danger que jamais la ville.

Copyright - AMC

Les plans de Los Angeles choisis illustrent la décadence d’un monde dépassé et mourant. Les passages du lycée normalement rempli de vie où seul un zombie hantera les lieux donnent une idée de ce qui restera plus tard de la vie humaine tout comme le moment où une partie de Los Angeles connait une panne d’électricité.

L’humanité affrontant le danger et la violence des zombies est ainsi représentée sans complexe dans toute sa beauté mais aussi dans ses pires moments. Ici, aucun personnage est un héros. Ils agissent selon leur conscience afin de protéger ceux qu’ils aiment. Ils hésitent à aider les autres, ferment les portes quand une famille est attaquée parce qu’ils ne savent pas comment réagir face aux morts-vivants. Maddie protège ses enfants alors que Matt, mordu, sait son temps compté et décide de protéger Alicia en l’éloignant. Le père de la famille accueillant Travis, Chris et Liza, hésite à les laisser entrer dans son magasin avant d’accepter.

copyright - AMC

Pendant ce temps, l’intrigue autour des protagonistes évolue. Alicia, qui souhaitait s’éloigner de sa famille, aide son frère à aller mieux alors que l’état de manque de celui-ci se fait sentir. Nick continue de jouer l’intermédiaire entre le public et l’épidémie alors que sa petite sœur s’accroche de tout son être à la vie qu’elle connaît. Lorsqu’il dit « World of Shit« , la réplique ne fait pas seulement mention du mauvais quart d’heure qu’il passera mais bien ce qu’il adviendra du monde avec les morts-vivants, c’est-à-dire un monde de souffrance où chacun devra se battre pour sa vie à tout instant.

Les acteurs sont toujours aussi bons malgré des intrigues parfois clichées. Ils commencent à s’emparer de leur personnage en montrant à la fois leur impuissance, leur peur, leur amour envers leurs proches.

[taq_review]

Retour en haut