Le prochain opus de la célèbre franchise d’Ubisoft, Assassin’s Creed Shadows, suscite déjà de vives discussions au sein de la communauté des joueurs. Prévu pour 2025, ce jeu tant attendu s’annonce comme un tournant crucial pour le studio français. Mais, la récente mise en ligne de la page Steam du jeu a révélé certaines particularités qui pourraient bien refroidir l’enthousiasme des fans. Plongeons dans les détails de ces caractéristiques controversées et analysons leur impact potentiel sur le succès du jeu.
La présence de Denuvo : protection ou entrave ?
L’une des révélations les plus marquantes concerne l’intégration de Denuvo dans Assassin’s Creed Shadows. Ce logiciel de protection anti-piratage, bien connu des joueurs PC, fait régulièrement l’objet de critiques acerbes. Voici les principaux points de discorde :
- Impact négatif présumé sur les temps de chargement
- Baisse potentielle du framerate (taux de rafraîchissement)
- Controverse sur l’efficacité réelle de la protection
Malgré les dénégations d’Irdeto, créateur de Denuvo, qui rejette la faute sur les pirates et certains joueurs, la réputation du logiciel reste entachée. L’utilisation de Denuvo par Ubisoft n’est pas une nouveauté, comme en témoignent ses précédentes productions :
- Assassin’s Creed Mirage
- Star Wars Outlaws
- La série Far Cry
Néanmoins, dans un contexte où de plus en plus de développeurs abandonnent Denuvo ou choisissent de ne pas l’intégrer, la décision d’Ubisoft peut sembler à contre-courant. Cette obstination pourrait s’avérer risquée, notamment au vu des récentes difficultés financières et controverses auxquelles le studio a dû faire face.
Liaison de compte obligatoire : un frein pour les joueurs ?
La seconde exigence qui fait grincer des dents concerne la liaison obligatoire du compte Steam à la plateforme Ubisoft Connect. Bien que cette pratique ne soit pas nouvelle pour les habitués des jeux Ubisoft, elle pourrait avoir des conséquences néfastes sur la réception du jeu. Pour comprendre les enjeux, rappelons le précédent créé par Helldivers 2 :
| Événement | Conséquences |
|---|---|
| Obligation de lier les comptes Steam et PSN |
– Tollé de la communauté – Avalanche d’avis négatifs – Baisse présumée du nombre de joueurs |
| Retrait de l’obligation par Sony | Dommages réputationnels déjà causés |
Certains analystes estiment que cette controverse serait la principale raison du silence relatif autour d’Helldivers 2 dans la seconde moitié de 2024, malgré des critiques initiales élogieuses et son statut de candidat potentiel au titre de Jeu de l’Année.
Pour Assassin’s Creed Shadows, cette exigence de liaison de compte pourrait donc avoir des répercussions similaires, tant sur le plan financier que réputationnel. Les joueurs, de plus en plus sensibles à ces questions, pourraient exprimer leur mécontentement de manière virulente.
Surveillance du matériel : une mesure controversée
Un autre élément suscitant l’inquiétude se trouve dans les conditions d’utilisation (EULA) d’Assassin’s Creed Shadows. Le jeu se réserve le droit de surveiller la mémoire vive (RAM) de l’ordinateur du joueur. Cette mesure vise à détecter l’utilisation de programmes non autorisés tels que :
- Macros
- Logiciels de triche
- Outils de piratage
Bien que l’intention soit louable, cette clause soulève des questions de confidentialité et de confiance. Dans le cadre d’un jeu essentiellement solo, cette surveillance peut paraître excessive et pourrait dissuader certains joueurs particulièrement soucieux du respect de leur vie privée.
Perspectives et enjeux pour Ubisoft
Face à ces révélations, la communauté des joueurs s’interroge sur la stratégie d’Ubisoft. Le studio français, confronté à une année 2024 difficile, mise gros sur Assassin’s Creed Shadows pour redresser la barre. Mais, les choix techniques et commerciaux effectués pourraient compromettre ces ambitions.
Plusieurs options s’offrent à Ubisoft pour apaiser les tensions :
- Reconsidérer l’utilisation de Denuvo
- Assouplir les conditions de liaison de compte
- Clarifier sa politique de surveillance du matériel
Le temps presse pour le géant du jeu vidéo. Avec une sortie prévue en 2025, Ubisoft dispose encore d’une marge de manœuvre pour ajuster sa stratégie. L’enjeu est de taille : reconquérir la confiance des joueurs tout en protégeant ses intérêts commerciaux.
Le succès d’Assassin’s Creed Shadows pourrait bien dépendre de la capacité d’Ubisoft à trouver le juste équilibre entre protection de son œuvre et respect des attentes de sa communauté. Dans un marché du jeu vidéo toujours plus compétitif, chaque décision compte. Les prochains mois seront cruciaux pour déterminer si Assassin’s Creed Shadows marquera le renouveau tant espéré pour Ubisoft ou s’il contribuera à creuser davantage le fossé entre le studio et ses fans.
