Final Fantasy VII Remake [TEST]

Final Fantasy VII Remake : Red XIII se montre dans un nouveau trailer

FINAL FANTASY VII REMAKE test avis review

Final Fantasy VII est de retour avec une mise en scène magistrale !

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En 1997, Squaresoft sortait ce qui allait être un monument du jeu vidéo : le 7ème opus de Final Fantasy. Cette fois-ci cependant, le nouvel épisode de la série phare du Studio délaissait les consoles de Nintendo pour migrer vers la PlayStation, permettant un gameplay en 3D grâce au support CD, l’ajout des premières cinématiques ainsi que des musiques somptueuses.

Plus de vingt ans après, Square Enix ne souhaitait pas revoir la copie de leur jeu, cela représentait un projet trop ambitieux pour la firme. C’était du moins la position officielle du studio jusqu’à l’E3 2015, où le poids des fans a finalement fait pencher la Force de notre côté !

Le 10 avril 2020, Final Fantasy VII Remake sort enfin dans le monde entier et le constat est sans appel : le jeu est grandiose sur beaucoup de points !

FINAL FANTASY VII REMAKE

Final Fantasy VII Remake ne couvre que la première partie du jeu de 1997, mais Square Enix a tenu à la développer pour en faire un jeu complet gravitant autour de la cité de Midgar. Nous suivons les actions du groupe éco-terroriste Avalanche contre la Shinra, une entreprise tentaculaire dirigée d’une main de fer par son président et ses ministres véreux, mais qui cependant joue un rôle plus primordial dans le quotidien des citoyens de Midgar.

Sans trop en dévoiler, le scénario a été réécrit en suivant fidèlement l’œuvre originelle, mais non sans quelques exceptions qui pourront étonner les puristes.

Toutefois, les grandes étapes du périple d’origine sont respectées comme l’assaut du réacteur 1 ou le passage par le Wall Market.

Pour autant, afin de densifier l’aventure, le remake compte 18 chapitres et un certain nombre de scènes et de personnages inédits. De quoi rendre Midgar plus réaliste et cohérente grâce à un développement scénaristique très poussé.

FINAL FANTASY VII REMAKE
Plan de Midgar visible depuis l’ordinateur du train.

Terminé la piètre traduction française de l’époque ! Dans ce remake, les dialogues bien plus étoffés permettent de mieux saisir le fonctionnement de la métropole, l’occasion de clarifier une histoire qui, auparavant, laissait trop souvent place à interprétation.

La cité fourmille de vie et offre des environnements très urbains et industriels à la fois. Elle représente également le miroir des inégalités avec les citoyens moins aisés vivant en dessous du plateau dans les bidonvilles, alors que les plus riches profitent de la lumière du soleil au-dessus du plateau.

Techniquement, qu’en est-il du rendu de ce remake avec les outils d’aujourd’hui ?

FINAL FANTASY VII REMAKE

Square Enix a choisi de développer son jeu sous l’Unreal Engine 4, au détriment de son propre moteur Luminous utilisé dans FFXV. Quoi qu’on puisse penser de ce choix, le résultat obtenu est digne d’un film d’animation. Avec une réalisation aux petits oignons, les cinématiques sont à peine différentiables des scènes réalisées avec le moteur du jeu.

Il subsiste tout de même des imperfections, comme certaines textures qui bavent. Malheureusement, elles ne passent pas inaperçues, surtout pour les fans s’attendant à un niveau de qualité irréprochable pour cette refonte de FFVII. Cependant, ces petits défauts graphiques n’entachent en rien la qualité globale du rendu, le jeu nous en met plein les yeux du début à la fin.

La mise en scène n’est pas en reste, puisque l’ambiance, les effets de lumière et les musiques nous immergent complètement dans l’univers. Le passage au Wall Market est un exemple parfait pour illustrer les mises en scène incroyables.

FINAL FANTASY VII REMAKE
Le Wall Market est incroyable !

Même si la réalisation est remarquable, il s’agit ici d’un premier épisode dédié exclusivement à Midgar, avec par conséquent un univers moins diversifié que celui de la version originale.

Se concentrer sur cette ville était l’occasion parfaite pour sortir de la linéarité dont le jeu de 97 faisait l’objet, mais le remake a manqué le coche. On se cantonne à un level design linéaire avec trop souvent l’enchaînement des phases d’exploration et de combats. Sans parler des arènes qui trahissent directement la présence d’un boss. Bref, le jeu manque de nous surprendre, dommage !

FINAL FANTASY VII REMAKE
Gros clin d’œil au PHS de FFVII.

Bien que très académique, notre progression de chapitre en chapitre est accompagnée par des musiques magistralement retravaillées. En mode exploration, la musique est douce, alors qu’en combat la musique s’intensifie en rythme avec des instruments plus nombreux. Le tout reste fluide et sans coupure entre les morceaux.

Nobuo Uematsu, le compositeur responsable du projet sur le jeu de base, est à nouveau à l’œuvre sur ce remake. Les musiques de l’époque ont été sublimées, elles sont vivantes et font se fondent parfaitement dans l’expérience, touchant la corde sensible des fans sur certains morceaux.

Le compositeur n’est pas le seul à avoir été rappelé sur le projet, puisque Tetsuya Nomura, le character-designer, a replanché sur le visuel de ses personnages. Le soin apporté à l’esthétique des protagonistes principaux est brillant. Les personnages secondaires Jessie, Bigs et Wedge sont une véritable redécouverte, puisqu’ils n’ont jamais été aperçus ailleurs depuis l’œuvre originale de 1997.

Les personnages principaux, comme les secondaires, sont attachants grâce à une écriture bien amenée et à une narration qui prend son temps. Les personnages deviennent attachants (même Barret, oui oui !), une véritable empathie se construit petit à petit entre les personnages et le joueur.

A plusieurs étapes du jeu, nous pouvons contrôler Tifa, Barret et Aeris. Cloud reste cependant le personnage principal que l’on dirige le plus clair du temps en mode exploration. En revanche, lorsqu’on passe en mode combat, libre à nous de changer à la volée le personnage de notre choix.

FINAL FANTASY VII REMAKE
Cloud passe vraiment pour un héro dans ce remake

Ce qui nous amène à entrer dans le vif du sujet : le gameplay.

Les développeurs ont souhaité conserver le système ATB du jeu d’origine, mais pas sans y ajouter le dynamisme propre aux jeux d’action moderne.

La jauge ATB est jalonnée en deux parties qui se remplissent automatiquement. On peut augmenter la vitesse de chargement de la barre en frappant les ennemis, sachant que l’utilisation d’une technique consomme une partie de la barre ATB.

Le jeu permet de créer 4 raccourcis de touches pour chaque personnage afin de pouvoir enchaîner dynamiquement nos techniques les plus utilisées. Dans le cas contraire, vous pouvez à tout moment ralentir considérablement le temps pour décider d’une autre action à effectuer via le menu. Voilà un savant mélange entre l’action et le tour-par-tour. Il est d’ailleurs possible de ne jouer qu’en tour-par-tour.

Gardez en tête que même avec le mode classique tour-par-tour, vos personnages et les ennemis ne sont pas statiques, il faut donc se positionner correctement pour que les attaques fassent mouche.

Le mode facile est similaire au mode classique en termes de difficulté. On recommande vivement le mode normal, car le jeu est finalement assez simple si vous jouez sérieusement. En effet, si vous mettez l’accent sur les quêtes annexes, les matérias et les armes, vous allez rouler sur le jeu du début à la fin. Cela dit, dans notre cas, ça ne pénalise en rien le plaisir de jouer, car FFVII Remake propose un gameplay assez complet.

FINAL FANTASY VII REMAKE

Les premières heures de jeu n’offrent pas un gameplay très étayé, et cela peut se comprendre par le manque d’aptitudes de notre groupe.

En revanche, passé la première quinzaine d’heures, les combats deviennent beaucoup plus intéressants. On prend beaucoup de plaisir à gérer les personnages, leurs équipements, et à s’assurer qu’ils montent en puissance.

Le système de matérias, comme dans le jeu original, demande un équipement adéquat pour livrer son plein potentiel. Ces pierres mystiques peuvent être enchâssées dans les armes et les accessoires, et peuvent produire des combinaisons très puissantes. Encore faut-il avoir suffisamment de matérias pour mettre au point une stratégie efficace et pouvoir varier son gameplay.

On retrouve pour notre plus grand bonheur les 5 types de matérias : les magies (vertes), les compétences (jaunes), les invocations (rouges), les soutiens (violettes), et les matérias d’associations (bleues).

Certaines associations de matérias restent incontournables comme celle d’associer un élément (foudre, glace, feu ou vent) aux attaques physiques d’un personnage. Ce combo occasionne des dégâts physiques et magiques plus ou moins importants en fonction des faiblesses des ennemis.

En outre, il est tout à fait possible de faire évoluer les armes de départ. Grâce à un système qui n’est pas sans rappeler le sphèrier de FFX ou FFXIII, les armes progressent lorsque vos personnages gagnent en niveau et octroient des bonus à son porteur.

FINAL FANTASY VII REMAKE

Dans cette aventure, Cloud est un personnage plutôt équilibré avec une bonne allonge, Tifa est très rapide mais dispose d’une allonge plus courte. Aeris est une puissante magicienne mais peu résistante, alors que Barret est très résistant, mais lent.

Bien que les personnages aient tous un rôle de prédilection, on peut changer leurs spécialités. En fonction de l’arme dont ils sont équipés, les personnages peuvent sortir de leur zone de confort afin de remplir un rôle différent dans le groupe, au besoin.

D’ailleurs, chacune des armes offre une technique exclusive à son possesseur. Il suffit de s’équiper de l’arme pour commencer l’apprentissage de la technique. Une fois l’arme indiquée comme étant maîtrisée, la technique est acquise pour de bon. Cela signifie que, peu importe l’arme que vous choisissez par la suite, vous pouvez utiliser la technique des armes maîtrisées.

C’est sur ce point que le gameplay s’étoffe : chaque personnage demande une prise en main spécifique. Cloud, par exemple, utilise un style de combat assez classique avec son épée, il suffit d’enchaîner les techniques à la suite. Il dispose également d’attaques lourdes, utiles sur les ennemis en état de choc, ou pour toucher des cibles multiples autour de lui.

FINAL FANTASY VII REMAKE

En effet, les ennemis possèdent une barre de choc qui se remplit à mesure qu’ils reçoivent des dégâts. Une mécanique déjà vu dans FFXIII, mais qui se distingue autrement ici. Elle peut se remplir plus rapidement si on trouve le point faible des ennemis. Un indicateur de fragilité est alors affiché sur les ennemis, nous montrant que nos actions sont efficaces.

Particulièrement lorsqu’il s’agit d’un boss, une fois celui-ci en état de choc, il faut s’assurer que toutes nos barres ATB sont remplies pour permettre un maximum de dégâts. Réservez votre compétence ultime – la transcendance – pour l’état de choc afin d’infliger des dégâts considérables. Les transcendances sont accessibles une fois une certaine quantité de dégâts subits. On ne peut donc pas en abuser, comme dans le jeu original avec le système de limites. On reconnaît d’ailleurs les anciennes limites dans ce remake telles que la contre-taillade de Cloud ou le saut périlleux de Tifa.

À la différence de Cloud, Tifa combat avec ses poings et ses pieds, ce qui en fait la combattante la plus rapide du groupe. Elle fait pleuvoir ses coups sur les ennemis pour remplir sa barre ATB et ensuite, utiliser sa compétence Enseignement Secret qui se cumule jusqu’à deux fois. Cette technique permet à Tifa de faire plus de dégâts, mais aussi de débloquer les puissants enchaînements Dragon Ascendant, Tigre Rugissant et Phénix Plongeant.

Optez pour un style brut de décoffrage avec Barret qui se contrôle comme un camion de 36 tonnes ! Son bras armé renferme un coup spécial qui se recharge rapidement. Il est capable de se débarrasser rapidement des ennemis volants (les plus pénibles du jeu). Barret peut s’avérer utile en tant que mage de substitution, car il se tient relativement à l’écart des ennemis. Quelques armes lui permettent de passer à un style de combat rapproché, il n’hésite pas à foncer dans les ennemis tels un taureau en pleine charge, ou à balancer des uppercuts dans le tas !

Pour terminer le casting, vous pourrez contrôler Aeris pour du combat à distance avec son bâton. Très habile avec la magie, elle ne peut malheureusement pas se permettre de jouer un autre rôle de manière efficace. Elle reste très utile en soutien avec la possibilité de lancer deux sorts offensifs à la fois, et de soigner le groupe. Mention spéciale à sa compétence Rayon du Jugement qui inflige de lourds dégâts.

FINAL FANTASY VII REMAKE
Les bancs publics régénèrent les PV et les PM

Un seul bémol vient assombrir ce gameplay riche et varié : la gestion de la caméra avec ses mouvements indomptables, en particulier dans les endroits les plus étriqués ! Même si on a la possibilité de verrouiller un ennemi, la caméra prend très souvent des angles très inconfortables. Si on fait le choix de contrôler librement la caméra, on éprouve des difficultés à viser un ennemi ! Il devient alors fréquent de balancer ses techniques dans le vide…

Par ailleurs, le système de parade manque clairement de réactivité. De plus, en l’absence de frame d’invincibilité lors de l’utilisation des roulades, mieux vaut courir dans l’arène pour esquiver les coups adverses.

A noter également les attaques des ennemis qui peuvent interrompre nos actions en cours et nous faire perdre une précieuse barre ATB pour rien.

L’avis de Djin

Après avoir terminé Final Fantasy VII Remake, je comprends mieux la décision de Square Enix d’avoir opté pour un découpage épisodique. Il aurait été tout bonnement impossible de revisiter entièrement l’original avec une telle qualité en un seul jeu.

Si techniquement le titre est quasiment irréprochable, on peut regretter un rythme pas toujours maîtrisé. Certains arcs scénaristiques traînent un peu en longueur, tout comme le level-design des donjons qui n’est pas franchement inspiré.

Malgré ces défauts, le studio s’en sort très bien avec un univers revisité qui impose le respect. Vivement la suite !

Une fois l’aventure terminée, vous pouvez retourner dans le jeu pour finir quelques quêtes annexes par exemple, ou recommencer des chapitres en mode difficile.

Ce mode difficile n’apporte pas grand-chose, si ce n’est des ennemis plus puissants, l’impossibilité d’utiliser les objets, et les points de magie qui ne sont plus restaurés. On gagne néanmoins beaucoup plus d’expérience dans les combats. Dommage de ne pas avoir ajouté des lieux secrets avec des bosses très puissants. Les rares challenges à compléter sont les scores à battre des mini-jeux disponibles tels que le jeu de fléchettes ou encore les disques de musique à collecter.

Malgré un end game en deçà de nos attentes, l’aventure demande tout de même 25 à 30 heures de jeu et jusqu’à 45 heures pour tout compléter.

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croix petit Positif Points Positifs

  • Un visuel ultra accrocheur
  • La remarquable bande-son
  • Le gameplay varié et intéressant
  • L’histoire captivante mise en scène avec brio
  • Les personnages attachants et bien développés

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croix petit Négatif Points Négatifs

  • Une gestion de la caméra à revoir
  • Le système de parades et d’esquives est raté
  • Les interruptions intempestives qui font perdre le niveau de la jauge ATB
  • Midgar ne peut pas être explorée au-delà des exigences du scénario
  • Aucun contenu intéressant à faire après avoir terminé le jeu

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Final Fantasy VII Remake
Plateforme : PlayStation 4
Développeur : Square Enix
Éditeur : Square Enix

Genre : Action-RPG
Sortie : 10 avril 2020
Testé à partir d’une version commerciale

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