Vampyr [TEST]

Vampyr test

Vampyr test

On croque du londonien avec le test sanglant de Vampyr.

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Depuis l’E3 2015, le studio français DONTNOD a su nous mettre en appétit en dévoilant Vampyr. Après Remember Me et Life is Strange, deux jeux de qualité, l’équipe de développement parisien a su se faire un nom dans le milieu du jeu vidéo et nous présente aujourd’hui Vampyr. Le jeu est un action-RPG dans lequel nous incarnons un vampire dans le Londres de la première guerre mondiale.

Ce test a été réalisé sur la version PC afin de profiter au maximum des qualités techniques de Vampyr. Tout compte fait, le jeu ne présente aucune prouesse dans ses graphismes et ses animations. Bien que le moteur Unreal Engine ait été utilisé pour le développement de Vampyr, nous peinons à remarquer les rares scènes techniquement à la hauteur de la renommée du moteur. Ce constat est d’autant plus vrai lorsque nous jouons sur la version console bloquée à 30 images par seconde. Malgré un rendu techniquement assez pauvre, nous étions en droit d’attendre de Vampyr une fluidité sans faille sur les consoles de salon mais il n’en est rien.
Si vous avez la possibilité de faire le jeu sur la version PC alors privilégiez celle-ci ! Quand bien même la version PC souffre de quelques clipping et de chute de framerate lorsque nous nous déplaçons un peu trop rapidement.

L’univers et le scénario

Cela étant dit, nous ne reviendrons plus sur le sujet et allons maintenant décortiquer la beauté du titre ! Oui parce qu’à sa manière, l’univers de Vampyr est beau et charmant. Nous sommes à l’époque de la Grande Guerre de 1914-1918 et pour couronner le tout, Londres est terrassé par une épidémie de grippe espagnole. La violence s’installe, les gangs prennent le pouvoir dans les quartiers, les sociétés secrètes œuvrent dans l’ombre parmi les politiques et la peur de l’autre s’installe autant que les cadavres s’entassent. Maisons abandonnées et rues condamnées, des quartiers entiers de Londres sont placés en quarantaine. Rien ne semble contenir la contagion et l’épidémie emporte les londoniens dans la mort.

Nous incarnons Jonathan Reid, un éminent médecin célèbre pour sa solution révolutionnaire de transfusion sanguine. Le Docteur Reid, par la force surnaturelle des choses, survit à la guerre et est de retour à Londres. Il constate alors le grand malheur qui s’abat sur la population, mais aussi et surtout qu’il ne sera plus jamais tout à fait lui-même. Mordu par un vampire sur le front de la guerre, notre personnage n’a pas d’autre choix que de se plier à sa nature sanglante. Le docteur ne souhaite que deux choses. La première, vous la découvrirez bien assez tôt en jouant au jeu, et la seconde est de stopper l’épidémie.

Le combat n’est pas seulement contre la maladie, mais aussi contre les gangs, les sociétés secrètes et vos semblables dans les quartiers de Londres. L’univers est très bien détaillé et les légendes urbaines sur les vampires vont bon train au sein de la population. Vampyr retranscrit avec émotion le calvaire quotidien des habitants. Certains profiteront du malheur des uns pendant que d’autres se mettront au service des personnes en détresse. En tant que nouveau-né au sein des Ekons, l’une des races de vampire, vous serez tenté de boire le sang des citoyens que vous avez juré de soigner. Libre à vous de ne pas vous nourrir d’humains au détriment de vos capacités vampiriques. Les choix moraux sont difficiles à prendre, mais grâce à certains personnages méprisants, nous ne regretterons pas de casser la croûte par ci, par là.

La narration vous permet parfois de choisir différentes répliques ou actions. Cela pourra avoir un réel impact sur la suite de l’histoire ou bien un impact mineur comme la perte d’un indice précieux sur un habitant.

Sans détour, nous pouvons affirmer que l’histoire de Vampyr est très bien écrite et détaillée à travers une multitude de dialogues, de journaux et d’illustrations parfaitement intégrés au level design.

À première vue, le gameplay dans Vampyr semble pauvre et c’est plutôt vrai, ne nous le cachons pas. Par ailleurs le jeu demeure assez technique lors des combats de bosses. Nous devons alterner entre les attaques, les esquives et nos compétences vampiriques en prenant soin de ne pas exploser nos réserves d’endurance et de sang (pour les capacités vampiriques) et ainsi se trouver à la merci de l’ennemi.

Le fait de devoir aller se reposer pour faire évoluer notre personnage est une excellente idée. La nuit, Jonathan Reid peut se nourrir de sa victime afin d’engranger de l’expérience qui ne sera acquise que lorsque nous nous serons reposé. D’autres actions nous permettent d’acquérir de l’expérience, mais rien de comparable au sang humain. Les points d’expérience récoltés sur une victime dépendent fortement de votre affinité avec celle-ci. Il est donc conseillé de prendre le temps de comprendre qui est votre victime avant de la mordre, voire de la soigner si nécessaire pour améliorer la qualité de son sang.

Votre festin se compose de 64 personnages avec leur propre histoire qu’il faudra découvrir soit pour en faire votre repas, soit pour en apprendre davantage sur l’épidémie.

Dans Vampyr, vos actions influenceront les quartiers. En tant que médecin, soigner les habitants vous apportera la stabilité des quartiers vis-à-vis de l’épidémie.
Vous devrez effectivement vous occuper de 4 quartiers : les docks, Pembrok Hospital, Ouest et WhiteChapel. Chacun de ces quartiers doit être surveillé attentivement pour qu’il ne succombe pas à la maladie. L’un des problèmes dans Vampyr se situe là. Il nous faudra faire de nombreux allers et retours pour soigner nos patients. Si vous rêviez d’une carrière de médecin à domicile alors ruez-vous sur le jeu ! Le gros problème, c’est que Londres est un véritable labyrinthe de rues et aucune mini map ne permet une bonne orientation vers les points d’intérêts. Il m’est souvent arrivé de chercher pendant plusieurs minutes les objectifs de ma mission ou tout simplement de retrouver un patient dans un quartier. Du temps perdu à pester contre le jeu ! Certes, une carte des quartiers est fournie, mais elle n’est pas suffisamment claire et il faut à chaque fois retourner dans le menu du jeu pour la consulter.

Par ailleurs, le système d’évolution est presque bien pensé. Il y a de nombreuses capacités à débloquer et à faire évoluer au long de l’aventure. Malheureusement, la difficulté du titre se fait vite sentir, car à raison de ne pas avoir suffisamment d’expérience, vous serez davantage tenté de maximiser une compétence avant d’en débloquer une nouvelle. Comme évoqué, vos actions influencent directement les citoyens d’un quartier et faire une victime sans la choisir avec soin peut mettre à mal tout un quartier. La difficulté du jeu vous pousse à « consommer » les citoyens sachant que le quartier peut mourir d’une décision mal avisée. Un quartier entier peut alors disparaître avec ses habitants, gaspillant un grand nombre d’expériences à jamais perdues. Pour être à la hauteur de la puissance des ennemis, il vous faudra prendre assez d’expérience sans être trop gourmand.

Au niveau du bestiaire, le nombre d’ennemis est tout juste correct, mais on aurait aimé voir plus de variété. Nous avons cependant une explication sur chaque créature et humain qui croise notre chemin, ce qui renforce l’immersion et la crédibilité de l’univers de Vampyr.

À l’instar du bestiaire, on dénombre très peu d’armes et encore moins d’armes utiles à mon sens. Il existe des armes de poing telles que les armes à feu ou bien les armes blanches, mais aussi des armes à deux mains bien plus utiles à mon avis pour assommer ses victimes, nous donnant un avantage certain. On regrette que Jonathan Reid ne puisse pas changer de tenue, car en admettant que le level design est redondant, on aurait alors apprécié de parader sous des tenues bien plus badasses.

La bande son

L’autre point remarquable dans Vampyr est la bande son par Olivier Derivière. La musique envoûtante du jeu colle parfaitement à l’univers. Tantôt discrète, tantôt intense, elle instaure une âme dans chaque quartier. C’est un sans-faute côté ambiance.

Durée de vie

Le jeu vous vampirisera d’une vingtaine d’heures de votre temps en jouant sans se presser pour arriver à la fin. La durée de vie est très bonne, surtout si vous jouez le jeu à fond, c’est-à-dire faire les quêtes annexes et en débloquant toutes les compétences, soit au moins 25 heures de jeu.

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croix petit Positif Points Positifs

  • Un univers et une histoire prenants
  • Une bande son excellente
  • Une multitude de dialogues
  • Des choix moraux à faire

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croix petit Négatif Points Négatifs

  • Graphismes et animations pas très beaux
  • Des problèmes d’optimisation sur console
  • Londres est un labyrinthe
  • Aucune personnalisation au niveau des tenues

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Vampyr
Plateforme : PlayStation 4, Xbox One, PC
Développeur : DONTNOD
Éditeur : Focus Home Interactive

Genre : Action-RPG
Sortie : 5 juin 2018
Testé sur PC avec une version commerciale

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