L’une des séries les plus attendues est enfin arrivée. Le spin-off de The Walking Dead présente le début de l’épidémie qui a transformé l’humanité en mangeurs de chair. Et il faut l’admettre, le pilote plonge le téléspectateur dans une ambiance très stressante.
On pourrait le penser, Fear the Walking Dead a tout pour ressembler à une nouvelle série de zombies et pourrait faire doublon avec sa grande sœur. Cependant, elle tente de s’échapper des clichés du genre afin de présenter un thriller basé sur l’attente et la peur.
Robert Kirkman fait tout pour montrer le danger qu’encourt la ville de Los Angeles qui vit ses derniers jours de paix, et nous plonge directement dans l’ambiance. La musique, les scénographies nous montrent une future menace qui s’éveille pour les humains.
Une chose que l’on retiendra du pilote est bien la tension qui y règne. Alors que les personnages ne savent toujours pas ce qui les attend, nous, simple téléspectateurs, connaissons déjà les conséquences du réveil des morts. Nous savons qu’une morsure signe notre arrêt de mort, que les zombies meurent en explosant leur cerveau mais les héros, non. Ils croient toujours que tout se passe bien.
C’est sans aucun doute l’un des plus grands points de la série. Nous montrer comment les humains, l’armée, le gouvernement et surtout une simple famille vivant dans la Cité des Anges ont dû gérer une telle crise.
Autre bon point. Kirkman utilise la littérature pour parler de la nature. En mentionnant Jack London, la série revient sur la fatalité de cette épidémie et sur l’instinct de survie des humains, une image qui rappelle au public le destin des protagonistes. La scène nous rappelle qu’au final “la nature gagne toujours”.
La respiration du vieillard à l’hopital est également une métaphore sur cette fatalité que les personnages tenteront d’éviter. Le “sursis” étant l’un des thèmes majeurs de Fear The Walking Dead et de son univers.
Les personnages sont construit d’une façon simple. Ils restent une famille américaine recomposée basique. Le couple doit gérer ses trois enfants dont un drogué qui est sans aucun doute l’un des premiers témoins du réveil des zombies. Son addiction encourage les gens à remettre en question ce qu’il a vu. Nick lui-même croit qu’il est fou ou que la drogue lui a provoqué des hallucinations. Ce n’est pas plus mal car les scénaristes souhaitent à tout prix montrer de manière réaliste la chute de l’humanité. Les doutes sont permis et les questions commencent à être posées.
Malgré le cliché de certains protagonistes dont fait partie Alicia (jouée par Alycia Dednam Carey), on parvient très vite à s’attacher à eux et à avoir peur pour eux. A plusieurs reprises, on redoute de voir débarquer un zombie et à les voir être tués.
Les acteurs sont tous très bons ou presque. Cliff Curtis (Travis) et Kim Dickens (Madison) sont attendrissants face au désarroi de leur fils Nick. Ils parviennent à transmettre la peur et le stress que ressentent les protagonistes face au début de la terreur.
L’intention se porte surtout sur Frank Dillane, l’interprète de Nick. En jouant un camé perturbé par ce dont il a été le témoin, il rend Nick attachant, nous donnant envie de le voir s’en sortir et de savoir comment ce personnage gérera son addiction et la crise à venir. C’est un plus qui ne peut laisser les fans indifférents.