[TEST] Woolfe – The Red Hood Diaries

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American McGee’s Alice fait des émules. Il faut dire que le visuel général de Woolfe – The Red Hood Diaries rappelle énormément la direction artistique du bébé de Spicy Horse, depuis le réarrangement sombre et violent d’un conte de fée jusqu’au genre action/plate-forme.

Malheureusement, si le niveau artistique atteint par GriN (petit studio indé sorti du milieu de la Flandre en Belgique) impressionne, la comparaison générale risque de ne pas leur faire justice tant la différence budgétaire se ressent dans le gameplay.

Le jeu commence doucement en nous en mettant plein les mirettes avec un style gothique steampunk un rien cartoon des plus agréables, accompagné d’une voix off nous contant l’histoire en rythmes bien sympathiques même si parfois un tantinet forcées.

Les deux tiers de l’aventure prennent place dans la ville d’Ulrica, à l’architecture Londonienne en pleine révolution industrielle, patrouillée de soldats de plomb automates armés de masses électriques. On nous introduit doucement à une mécanique d’infiltration pour éviter tout conflit avant de nous offrir une hache pour pouvoir enfin s’en débarrasser des plus violemment.

Et c’est malheureusement là que tout s’écroule, le système de combat est tellement pauvre qu’il atteint à peine le niveau sommaire. Pas de moyen de bloquer les attaques ennemies, un vague système de verrouillage automatique fait qu’on ne sait jamais vraiment si on va atteindre l’ennemi auquel on s’attend et si on a le malheur de se faire encercler, on est foutu. Tout cela pour donner une expérience des plus frustrante.

Il y a aussi un système d’attaques spéciales alimentées par une jauge de magie que l’on remplit petit à petit grâce à des orbes laissées par les ennemis vaincus. Mais celles-ci sont débloquées au fur et à mesure que l’aventure progresse, c’est pour la majorité trop tard et trop peu utile.

D’autant que les deux boss sont très inconsistants avec des attaques spéciales qui une fois sur deux sont fatales au premier coup (probablement dû à une gestion des collisions quelque peu aléatoire).

A cela s’ajoute des décisions de level building quelque peu surprenantes avec des murs invisibles qui empêchent de sauter au dessus d’une barrière alors qu’on peut en faire le tour ou des embranchements en cul-de-sac dans des séquences de course-poursuite qui nous interdisent la moindre erreur sous peine de devoir tout recommencer en devant en retenir le parcours.

La fin se passe ensuite dans une forêt au style surréaliste et glauque, avec des plate-formes flottantes pendues aux racines d’arbres sortis tout droit des bois de Blanche-Neige. L’ambiance est particulièrement travaillée et réussie mais le tout n’échappe pas aux faiblesses de design du début.

Et pour ne pas éclairer le tableau, la musique devient très vite extrêmement pauvre et répétitive. Son gros avantage reste le prix de 10€, même si là encore, certain peuvent le voir un peu élevé pour une durée de vie de 3h qui termine sur un cliffhanger (un 2ème épisode est en cours de développement).

Il y a également quelques bonus à collectionner cachés un peu partout dans les niveaux. Ils permettent de débloquer quelques art concepts, anecdotes de production ou autres articles. Tout ça vient étoffer l’univers du jeu, histoire de motiver les joueurs à revenir dessus une fois l’aventure bouclée mais pas de quoi casser 3 pattes à un canard.

 

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croix petit Positif  Points Positifs

  • Direction artistique particulièrement réussie
  • Voix off sympathique

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croix petit Négatif  Points Négatifs

  • Contrôles trop imprécis
  • Combats vraiment basiques, pauvres et mal pensés
  • Musique hyper répétitive

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[taq_review]

Test effectué sur la version commerciale du jeu.
Terminé l’histoire en mode normal avec 29/36 objets collectés en +/- 3h.

Woolfe – The Red Hood Diaries
Plateforme : PC (versions PS4 et Xbox One prévues pour l’année 2015)
Développeur : GriN
Genre : Action / plate-forme
Sortie : 17 mars 2015
Langue : anglais

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