[TEST] Lords of the Fallen

Prenez 2 louches de Dark souls, une pincée de Darksiders, mélangez le tout et vous obtiendrez Lords of the Fallen. CI Games et Deck13 se sont largement inspirés de ces deux titres pour mijoter leur dernière production, tout en assaisonnant la tambouille de nouveaux ingrédients. Goûtons voir si la recette est bonne. 

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Un accueil chaleureux

Fraîchement libéré de prison par un énigmatique moine, le héros Harkyn, est chargé d’une mission : repousser les hordes de Démons qui s’infiltrent dans notre dimension. « Il faut un monstre pour détruire un monstre », vous êtes en quelque sorte le dernier espoir pour sauver le royaume de l’emprise des Rhogars. Sympa le retour à la liberté.

Le jeu propose un système de dialogue permettant d’accepter des quêtes secondaires et surtout de faire avancer le scénario. Vous serez amené à faire des choix qui modifieront le dénouement de l’histoire. Ne vous attendez pas à la profondeur d’un  Mass effet ou d’un Witcher, on en est très loin, c’est avant tout un titre centré sur le combat. On vous conseille d’ailleurs de mettre le jeu en anglais car certains doublages français sont un peu à côté de la plaque. On a l’impression que les acteurs se contentent de lire sagement leur texte.

Les objectifs de ces quêtes ne sont pas particulièrement originaux, il s’agira la plupart du temps de partir à la recherche d’un objet ou de liquider un monstre. Malheureusement l’absence de suivi de mission et de carte complique inutilement la tâche, on se retrouvera souvent perdu dans les niveaux semi ouvert à courir comme un poulet sans tête.

Lords of the Souls

Manette en main, les vétérans des productions From Software seront instantanément à leurs aises, la configuration des commandes est rigoureusement identique ainsi que les éléments principaux de l’interface : une barre pour la vie, une pour la stamina et enfin une pour la magie. On retrouve d’ailleurs les mêmes mouvements : parade, roulades, sprint et même le coup de pied en avant pour casser la garde. La plupart des actions coûtant de l’énergie, il faudra brûler ses calories avec parcimonie.

Votre personnage se déplacera plus ou moins vite selon la charge qu’il aura sur le dos. Si l’on opte pour le port d’armure lourde, ce qui est vivement conseillé pour débuter, Harkyn sera aussi réactif qu’un 32 tonnes, en contrepartie il sera capable d’encaisser un bon nombre de coups avant de succomber. A l’inverse, se balader en petite tenue avec des armes légères, transformera le héros en véritable ballerine avec l’espérance de vie d’un crapaud asthmatique perdu sur une autoroute. On vous conseille vivement d’investir un bon nombre de point en Endurance, ce qui vous permettra d’augmenter votre capacité d’équipement tout en conservant une vitesse respectable. Car les ennemis possèdent des schémas d’attaque serrés, il faudra attendre le bon moment avant de porter l’estocade, mais pas trop, car la fenêtre de vulnérabilité des lascars est sacrément courte. Heureusement, les pouvoirs magiques permettent de se débarrasser de la plupart des ennemis sans trop réfléchir, à l’image du sort Séisme qui, une fois amélioré au maximum, invoque un esprit infligeant un gros coup de marteau qui explose tout ce qui se trouve sur son passage.

Malgré une gestion perfectible des collisions, le système de combat se révèle fort plaisant: parer, esquiver puis placer un combo meurtrier au bon moment est véritablement satisfaisant.

Les boss quant à eux, offriront leur dose de challenge, cependant le titre demeure plus accessible et surtout beaucoup moins punitif que Dark Souls, avec la possibilité de faire le plein de consommables sans faire réapparaitre les ennemis et la présence de checkpoints juste avant les points chauds.
Après avoir tombé un boss, vous aurez accès à un portail dans lequel vous ferez face à différents types de défis : survivre à plusieurs vagues d’ennemis, trouver des coffres dans un niveau englouti par la pénombre… Ces épreuves permettent de récupérer de jolies récompenses.

On parie que vous allez mourir ?

Votre matériel et la répartition de vos statistiques de départ seront déterminés par votre sélection de classe : Guerrier, Clerc et Voleur. Cependant, vous n’êtes pas prisonnier de votre choix initial, libre à vous d’investir dans les attributs que vous souhaitez après chaque montée de niveau. Là encore, la gestion de l’expérience et de la mort rappelle Dark Souls : lorsque vous succombez, vous perdez tous les points d’XP non investis, il faudra alors retourner à l’endroit où gît votre spectre afin de récupérer votre XP.

Des cristaux disséminés dans les niveaux feront office de checkpoints auprès desquels il sera possible de refaire le plein de potions et d’investir votre XP. Plus vous conservez votre XP, plus vous en gagnez, un bonus multiplicateur s’incrémente après chaque victoire. Une façon originale de parier sur votre habilité à survivre.

La collection Rhogar automne-hiver 2014

Harkyn aura à sa disposition un arsenal impressionnant pour saucissonner du Rhogar : épées lourdes, double dagues, bâtons, hache, gantelet qui shoot des projectiles, il y en a pour tous les goûts.  Chaque type d’arme dispose de différents sets de mouvement qu’il sera vivement conseillé de maîtriser. Côté armure, on est bien servi avec plusieurs types de protection : légère, intermédiaire et lourde. Enfin, il sera possible de sertir certains de ces équipements avec des runes offrant des bonus aux dégâts ou à la protection.

Les artistes se sont fait plaisir en designant l’équipement, les armures et les armes sont très travaillées et arborent une certaine classe. La direction artistique fait clairement penser à celle de Joe Madureira (Darksiders) avec des personnages massifs qui évoquent les créations des Comics.

Techniquement imparfait

Lords of the Fallen offre des visuels séduisants, avec des panoramas parfois magnifiques, des effets de lumière et de particules bling bling mais au prix d’un framerate hésitant et de méchants déchirements de l’image (tearing). Évidemment la lisibilité des combats en pâtit, d’autant plus que la caméra a la fâcheuse tendance à devenir folle dans les endroits étriqués.

La partie sonore n’est pas exempte de bugs, avec de temps à autre les voix qui disparaissent ou des transitions d’ambiances pas toujours très propres. La musique quant à elle, remplit son rôle tout en restant discrète.

La stabilité du jeu est aussi loin d’être exemplaire, lors de mes 20 heures de jeu, j’ai subi 4 ou 5 plantages me faisant perdre au total près d’une heure de jeu.

A noter qu’une fois bouclé, le jeu propose un new game + avec un niveau de difficulté rehaussé pour les courageux.

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croix petit Positif  Points Positifs :

  • Un système de combat efficace
  • Le système d’XP et la personnalisation des attributs et de l’équipement
  • Un arsenal varié

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croix petit Négatif  Points Négatifs :

  • Beaucoup de bugs (collisions, crashes…)
  • Gestion erratique de la caméra
  • Absence de suivi de quêtes
  • Un framerate perfectible et du tearing (préférez la version PC)

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Lords of the Fallen

Plateforme : PS4, Xbox One, PC

Développeur : CI Games et Deck13

Genre : Action-RPG

Éditeur : Bandai Namco

Sortie : 28 octobre 2014

Test réalisé sur PS4 à partir d’une version commerciale (patch 1.01)

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