Detroit : Become Human [TEST]

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Notre avis sur Detroit Become Human avec un test garanti sans spoiler.

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Cinq ans après la sortie de Beyond Two Soul, Quantic Dream livre sa nouvelle aventure interactive avec Detroit Become Human. Tout est parti d’une démo technique intitulée « Kara »  dans laquelle on pouvait découvrir une androïde douée de conscience, elle a tellement touché les joueurs que le studio a décidé de développer davantage son histoire, donnant ainsi naissance six années plus tard au titre qui nous intéresse ici.

A là Heavy Rain, la structure narrative de Detroit présente 3 personnages jouables dont les destins finiront par se rejoindre : Connor, un inspecteur ultra sophistiqué, Kara une femme de maison et Markus un infirmier à domicile.

L’histoire se déroule en 2038. La société vit aux dépends des androïdes, des machines qui s’acquittent de toutes les tâches pénibles dont l’humanité ne veut plus, mettant au passage un bon nombre de cols bleus au chômage.

A Détroit, une ville du Michigan reconvertie dans la production d’androïdes ultra sophistiqués, la pauvreté côtoie la ségrégation avec ces robots qui, malgré leur apparence humaine, ne disposent d’aucun droit et subissent quotidiennement le mépris d’une partie de la population.
C’est dans ce contexte bien tendu que les premiers cas d’androïdes rebelles apparaissent et nous amène au premier chapitre de l’histoire avec un androïde déviant, en pleine prise d’otage. Le joueur prend alors les commandes de Connor, un genre de Sherlock Holmes à la sauce Blade Runner, chargé de négocier avec le forcené. L’occasion de voir que la formule reprend largement celle des productions précédentes de Quantic Dream avec une vue à la troisième personne et une tripotée de QTE pour réaliser ses actions.

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Un système de retour et d’avance rapide permet de naviguer dans les scènes de crime en réalité augmentée.

Le gameplay de Detroit offre tout de même une valeur ajoutée, par rapport à Heavy Rain ou Beyond Two Souls, avec par exemple des séquences de reconstitution en réalité augmentée. Ces petits puzzles ne vous demanderont pas un gros travail de réflexion mais demeurent bien sympatoches avec des indices à trouver pour remonter et comprendre la chronologie des évènements.

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En mode androïde bonniche.

Les joueurs ne risquent pas de se perdre en cours de route puisque une pression sur R2 gèle l’action et affiche les objectifs ainsi que les éléments interactifs du décor. Une fonction qui se révèle plutôt pratique, puisque la navigation du jeu n’est pas toujours des plus aisées avec des mouvements un peu lourds et pas mal de murs invisibles.

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Certaines actions débloquent des choix de dialogue supplémentaires.

Une grande partie de l’intrigue se joue évidemment via le système de dialogue à choix multiples qui peut s’enrichir en fonction de vos découvertes. Par exemple une arme trouvée dans un chapitre précèdent pourra débloquer de nouvelles options de dialogue plus tard dans le jeu.

Les décisions prises auront ici un impact bien plus important que dans la plupart des autres titres narratifs avec une arborescence de choix impressionnante et des conséquences parfois très lourdes ! Vous pouvez d’ailleurs afficher à n’importe quel moment l’organigramme de votre progression et découvrir les coulisses des embranchements possibles. Le jeu offre de façon pratique l’option de relancer n’importe quel chapitre pour explorer facilement d’autres choix.

Perso, pour avoir relancé une seconde partie avec des choix radicalement opposés, j’ai pu constater des situations de jeu très différentes de mon premier playthrough. Même si la plupart des décisions finissent par converger vers un fil conducteur, le dénouement offre tout de même de nombreuses alternatives parfois très différentes en fonction de vos choix. De quoi rallonger sérieusement la durée de vie du titre si l’envie vous prend de découvrir les multiples ramifications du scénario.

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Les flowcharts des arborescences affichent les choix de la communauté.

Nos interactions influencent aussi un système de réputation qui évolue en fonction de nos décisions, soyez sympa avec un NPC et un indicateur vous informera que votre relation s’améliore. Une bonne idée qui malheureusement peut parfois nous laisser deviner la direction que peut prendre certaines parties de l’histoire.

A l’écriture, on retrouve donc David Cage qui aborde sans détour quelques sujets brûlants comme l’esclavagisme, le racisme ou encore la mort. Malgré quelques clichés et situations un peu tirées par les cheveux, l’auteur nous livre une intrigue haletante avec des séquences à rebondissements et même quelques traits d’humour bienvenus.
J’ai beaucoup aimé les arcs narratifs de Connor et de Kara mais mon préféré reste celui de Connor qui forme un duo de choc avec Hank, un inspecteur porté sur la boisson incarné par Clancy Brown. Autre mention spéciale pour l’acteur Lance Henriksen, très bon dans le rôle de Carl Manfred, un artiste handicapé qui compte sur l’androide Markus pour s’en sortir dans la vie de tous les jours.

L’univers de Detroit est clairement l’un des points forts du jeu, le studio a abattu un boulot monstrueux pour rendre crédible cette société futuriste avec le souci du détail. Les environnements et les NPC sont extrêmement soignés et donnent l’impression d’évoluer dans un monde qui ne tourne pas forcément autour du joueur. Une sensation d’authenticité renforcée par les magnifiques visuels du jeu qui sont, assurément, parmi les plus beaux sur consoles. Il faut dire que le monde linéaire et cloisonné du titre a permis à Quantic Dream de mettre le paquet sur la modélisation et les textures des personnages. L’animation n’est pas en reste avec une motion capture parfaitement maîtrisée, que ce soit pour les visages ou les mouvements.

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Les possesseurs de téléviseurs HDR vont se régaler !

Si l’esthétique du jeu est irréprochable, il en est de même pour la partie audio du titre. Les performances des acteurs, en français comme en VO, sont remarquables. Jesse Williams (Markus), Valorie Curry (Kara) et Bryan Dechart (Connor) sont simplement parfaits dans leurs rôles. Soulignons finalement les compositions très réussies de Philip Sheppard, Nima Fakhrara et John Paesano qui accompagnent les trois arcs narratifs.

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croix petit Positif Points Positifs

  • Des choix en veux-tu en voilà
  • Des graphismes exceptionnels
  • Un univers extrêmement soigné
  • Un récit qui nous tient en haleine
  • Le jeu des acteurs avec une excellente VO/VF
  • Une bande sonore au top

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croix petit Négatif Points Négatifs

  • Quelques facilités dans l’écriture
  • Une navigation dans les niveaux pas toujours pratique

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Detroit : Become Human
Plateforme : PlayStation 4
Développeur : Quantic Dream
Éditeur : Sony Interactive Entertainment

Genre : Aventure/récit interactif
Sortie : 25 mai 2018
Testé sur PS4 Pro avec une copie fournie par l’éditeur

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