STAR WARS : BATTLEFRONT 2 [TEST]

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« Le Bien n’est qu’une question de point de vue Anakin. »

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A voir aussi – Star Wars Battlefront 2 : Les notes de la presse internationale

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Malgré toutes les qualités du Battlefront sorti en 2015, les joueurs sont restés sur leur faim avec l’absence de campagne solo et un certain manque de contenu sans le coûteux season pass. Avec ce second épisode, les studios DICE, Motive et Criterion ont pris en compte les reproches des fans et proposent un titre plus abouti avec un mode Histoire et un contenu plus riche qui s’étoffera au fil du temps avec des DLC gratuits.

Histoire de financer tout cela, Electronic Arts a décidé de mettre en place un système de microtransactions assez envahissant qui a été naturellement très mal accueilli par les joueurs lors de l’accès anticipé, à tel point que l’éditeur a été contraint de les désactiver la veille de la sortie officielle.

STAR WARS Battlefront 2

S’il y a bien un point sur lequel il est difficile d’attaquer Battlefront 2, c’est bien son bilan technique. Les graphismes sont splendides et le moteur Frostbite fait mouliner le tout en 60 fps sans sourciller. La direction artistique capture parfaitement l’esprit de Star Wars et mis à part quelques anachronismes, tels que Boba Fett affrontant Rey, le titre respecte parfaitement l’univers de la saga.

Comme d’habitude avec DICE, le sound design est un cran au-dessus de la compétition avec des compositions et des effets sonores maîtrisés à la perfection, les sifflements des Tie Fighters ou le vrombissement des sabres laser semblent tout droit sortis des films.

Janina Gavankar battlefront 2
La ravissante Janina Gavankar incarne la chef de l’escadron Inferno Iden Versio

Le studio Motive s’est chargé de la campagne Histoire de Battlefront 2, elle se concentre sur Iden Versio, une commandante impériale qui assiste impuissante, depuis Endor, à la destruction de l’Etoile de la Mort. L’occasion de faire le lien entre la fin de l’Episode 6 et les évènements de l’Episode 7 de la saga cinématographique.

Malheureusement, les scénaristes l’ont joué petit bras avec une histoire qui manque clairement d’ambition et un twist qu’on voit venir à des kilomètres. Le studio rate ici une formidable occasion d’offrir un point de vue unique et se contente d’un feuilleton bien-pensant qui tombe à plat. Et ce ne sont pas les missions à la sauce fan service dans lesquelles on incarne différents personnages de la saga qui viendront renforcer un scénario déjà décousu. Heureusement, quelques rayons de soleil viennent égayer notre aventure comme le personnage Shriv, un Duros à l’humour décalé qui offre un peu d’air frais dans un scénario aseptisé.

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Shriv a une sale trogne mais c’est le perso le plus intéressant de la campagne !

Tout cela est bien dommage car la qualité des cinématiques et le jeu des personnages sont excellents (en VO) ! En particulier l’actrice Janina Gavankar qui est convaincante dans son rôle d’Iden. Par ailleurs, on peut regretter la fin abrupte de la campagne mais on imagine que c’est pour faire de la place aux chapitres supplémentaires à venir.

A l’image de l’histoire, le gameplay de la campagne reste ultra classique avec une alternance des phases de shoot au sol et des combats spatiaux. Les 5/6 heures nécessaires pour boucler l’histoire sont loin d’être déplaisantes mais tout cela manque clairement d’inspiration et ne se démarque pas assez de ce qui est proposé dans le mode multijoueur.

STAR WARS Battlefront 2 tps fps
Maintenir la flèche du bas permet de passer à la volé en vue FPS ou TPS

Heureusement, la partie multijoueur relève clairement le niveau en reprenant essentiellement le gameplay simple mais solide du Battlefront de 2015, tout en apportant d’importants ajustements à travers 5 modes compétitifs.

STAR WARS Battlefront 2 mode multi
40 joueurs pour les assauts galactiques et 24 joueurs pour les combats spatiaux, ça fait du monde !

Assez anecdotiques en 2015, les combats spatiaux reviennent de façon magistrale avec, cette fois-ci, des batailles atmosphériques mais aussi spatiales de toute beauté. Se fritter aux commandes des vaisseaux dans l’espace au milieu des débris de l’Étoile de la Mort a quelque chose de magique. Le gameplay aussi a été amélioré avec l’ajout d’objectifs multiples et la possibilité de contrôler librement l’inclinaison de son coucou, les manœuvres d’évitement automatiques de Battlefront 1 sont donc de l’histoire ancienne.

STAR WARS Battlefront II combat spatiaux
Les dogfights, un vrai kiff intersidéral !

Le plat de résistance reste tout de même le mode Assaut Galactique qui propose des batailles à grande échelle au sol et dans les airs. Là encore, l’impression d’être au milieu d’une baston gigantesque opposant des Jedi, des AT-AT ou encore des X wings est véritablement grisante !

Les cartes couvrent les 3 trilogies et offrent des petits scénarios avec plusieurs objectifs très bien intégrés au thème de la map. Ils s’enchaînent de façon naturelle et sont plutôt variés : stopper les MTT des séparatistes, désactiver les rayons tracteurs de l’Étoile Noire, ou encore détruire le noyau du centre de clonage de Kamino.

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Et dire que je trouvais qu’il puait déjà avant !

Pour atteindre ces objectifs, vous aurez d’abord accès aux 4 classes de départ, puis selon vos performances vous obtiendrez des points de bataille que vous pourrez échanger pour obtenir temporairement des unités d’élites ou des véhicules.

L’arrivée en jeu de héros tels que Vador ou Yoda ne dépend plus maintenant de votre capacité à chaparder les bonus du champ de bataille mais de votre habilité à enchaîner de bonnes performances pour engranger le maximum de points.

STAR WARS Battlefront II
Avec 800 points je me paie un A-Wing, rien de tel pour défoncer les Tie Fighters !

Avec 40 pelos qui se foutent sur la tronche, les Assauts Galactiques deviennent rapidement un joyeux bordel mais l’ambiance Star Wars est là. Dommage tout de même qu’avec des affrontements de cette ampleur, il soit impossible de se retrouver facilement avec ses amis. Au lieu de ça, les escouades se forment automatiquement en fonction des vagues de réapparition et ne servent finalement pas à grand chose en dehors des bonus de points.

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Les jetpacks sont toujours là mais sont exclusivement réservés aux classes d’élite.

Pour les joueurs qui préfèrent les comités réduits, Battlefront 2 propose aussi un mode Héros dans lequel 2 équipes de 4 héros s’affrontent à coup de capacités complètement cheatées.

On retrouve également un très classique Match à Mort par équipe à 10 contre 10 et des affrontements avec objectifs à 8 contre 8. Ces modes sont efficaces mais n’offrent pas le panache des modes Assauts Galactiques et Combats Spatiaux.

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Yoda, vous cherchez Yoda ?

Et enfin, nous avons le mode Arcade qui propose 16 arènes avec des vagues d’ennemis à éliminer en solo ou en duo via un écran splitté. Pas de quoi casser 3 pattes à un canard mais c’est pas mal pour se faire la main tranquillement contre l’IA avant de se lancer en multi.

A noter que jouer avec l’écran scindé en deux semble impacter sérieusement les performances du jeu avec un framerate divisé par deux.

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Dommage que l’écran partagé soit limité au mode Arcade.

Au moment d’écrire ces lignes, le système de microtransactions est désactivé, je ne vais donc pas m’étendre sur le sujet mais on aura l’occasion d’en reparler lorsqu’EA communiquera sur les changements.

Je vais plutôt aborder l’autre sujet qui fâche : le système de progression complètement lourdingue instauré par DICE.

Les mécanismes de progression ont été revus et reposent désormais sur un système de classe. Les 4 classes de base proposent des archétypes classiques avec une combinaison arme / habilité. On retrouve : le commando avec un blaster du type fusil d’assaut, le soldat lourd plus lent et résistant équipé d’une mitrailleuse, l’officier équipé d’un pistolet qui boost les collègues et lâche une tourelle, et enfin un sniper efficace à longue portée.

Les cartes aux étoiles disposent de 4 niveaux de qualité : blanc, vert, bleu et violet

Chaque classe a trois emplacements pour installer des cartes aux étoiles pouvant aussi bien améliorer les statistiques passives, comme la résistance aux explosions, ou modifier le comportement des capacités. Par exemple, il est possible d’échanger la tourelle de l’officier contre un bouclier fournissant une protection pour ses équipiers. Ces cartes sont donc déterminantes puisqu’elles permettent d’ajuster votre style de gameplay et d’augmenter la puissance d’une classe.

Au départ, seul 1 emplacement de carte est disponible par classe. Pour débloquer les 2 autres, vous devez monter individuellement chaque classe en accumulant les cartes aux étoiles. Le nombre de cartes et leur puissance déterminent le niveau d’une classe.

battlefront lootbox
Bon bah j’ai pas gagné le gros lot !

Il existe deux moyens d’obtenir des cartes, via les caisses (loot boxes) ou en les fabriquant grâce aux pièces détachées qui se récupèrent aussi dans les caisses. A partir de là, on comprend que l’essentiel de notre progression va se jouer à travers ces fameuses boîtes au contenu aléatoire.

En comptant en moyenne 350 crédits obtenus pour 1 Assaut Galactique de 15 minutes, il vous faudra 2 à 3 heures de jeu pour ouvrir une caisse contenant 1 ou 2 cartes de soldat, 1 autre carte aléatoire et quelques pièces de fabrication.

STAR WARS™ Battlefront™ II
Tout cela ne me dit rien qui vaille…

Maintenant, imaginez que si vous êtes aussi poisseux que moi et que vous récupérez dans cette caisse des doublons, quelques pièces de fabrication et une emote de victoire toute pourrie à la place des compétences qu’il vous manquent, vous comprendrez aisément la frustration qui peut en découler.

A cela, il faut rajouter les pièces de fabrication nécessaires pour faire monter les 4 niveaux de puissance des cartes, il va falloir farmer un moment pour tout débloquer sur chacune des 35 classes du jeu. Plus de 4528 heures selon le site starwars gaming. Au moins, ça fait une sacrée durée de vie non ?

STAR WARS Battlefront II
Avec 35 classes à faire évoluer, Battlefront 2 fait la part belle au grind d’xp !

Histoire de complexifier tout ce bazar, le système de progression de carte cohabite avec un système d’XP classique qui grimpe avec le temps de jeu, mais aussi avec un système de progression qui comptabilise le nombre de frags par classe et par arme.

Bref, il est très facile de s’y perdre au début et je pense que même les fanatiques du grind trouveront ce système frustrant. Malgré ça, j’ai tout de même pris beaucoup de plaisir sur Battlefront 2 avec sa superbe ambiance et sa facilité de prise en main (en dehors du système de progression évidemment). EA s’est engagé à apporter des changements et à fournir gratuitement de nombreux DLC, espérons que l’éditeur tienne ses promesses.

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croix petit Positif Points Positifs

  • L’ambiance Star Wars au top
  • De superbes graphismes en 60 fps
  • La musique et les effets spéciaux au poil
  • Les modes Assauts Galactiques et les Combats Spatiaux épiques
  • Les futurs DLC gratuits

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croix petit Négatif Points Négatifs

  • La campagne solo décevante
  • Un système de progression alambiqué et frustrant
  • La gestion des escouades insuffisante

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Star Wars Battlefront 2
Plateformes : PS4, Xbox One, PC
Développeurs : DICE, Motive et Criterion
Genre : FPS/TPS Action
Sortie : 17 Novembre 2017
Testé sur PS4 Pro avec une copie fournie par l’éditeur.

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