Passer de full life à carpette en un quart de seconde, est-ce encore possible dans les productions de nos jours ? Oui, la preuve avec Nuclear Throne dont la difficulté nous replonge directement à l’époque des jeux d’arcade sans pitié des années 80.
Avec son look pixel art baveux, ce petit rogue like 2D produit par le studio néerlandais Vlambeer ne paie pas de mine à première vue mais se révèle particulièrement addictif après quelques parties.
Des mutants de choc
Dans Nuclear Throne, le joueur incarne un alien, ou plutôt l’un des 12 aliens en partance pour la quête du Trône Nucléaire.
On ne va pas se mentir, le scénario tient sur le quart d’un ticket de bus et on n’y prêtera pas attention plus de 5 secondes pour mieux se plonger dans ce qui fait le cœur du jeu : son gameplay viscéral.
Avec sa vue en plongée et ses contrôles de type twinstick shooter, la prise en main du titre est immédiate. Pour progresser, rien de compliqué, il suffit de tuer tous les ennemis pour qu’un tourbillon vous aspire et vous propulse dans le prochain stage.
Mais ne vous y trompez pas, si le principe est simple, la difficulté est particulièrement retorse et la courbe de progression est monumentale.
Comme dans la plupart des Rogue Like, votre personnage devient de plus en plus puissant au fur et à mesure du jeu, mais en cas de mort vous devrez recommencer depuis le début ! Enfin presque, puisque vous débloquez de nouveaux personnages avec de nouvelles habilités en fonction de votre progression.
Lors de votre première partie, vous aurez le choix entre trois personnages : un poisson capable de faire des roulades, un cristal ayant la possibilité de bloquer les dégâts pendant un court moment et une grappe d’yeux sur pattes ayant la capacité d’attirer les ennemis et les objets à lui. Je vous laisse le plaisir de découvrir les autres 😉
Allez, encore une dernière !
Si les environnements des niveaux et le type d’ennemis rencontrés suivent une progression constante au fil de votre avancée, l’agencement de chaque carte est générée aléatoirement, tout comme les groupes d’ennemis et leurs positions, ce qui promet des parties différentes à chaque fois.
De plus, les cartes recèlent de coffres contenant des armes et des munitions. Il est d’ailleurs vivement conseillé d’économiser le plus possible ses balles car des pétoires vides signifient bien souvent un Game Over rapide.
Chaque ennemi vaincu laisse derrière lui quelques RADS, de l’énergie radioactive procurant de l’expérience. Avec suffisamment de radioactivité en poche, vous aurez la possibilité de choisir une évolution entre chaque niveau parmi une sélection aléatoire de mutations.
On peut citer Bloodlust qui a une chance de redonner de la vie en tuant des ennemis ou bien Back Muscle qui augmente la capacité maximum de munitions que vous pouvez stocker.
Guns ! Lots of guns !
L’arsenal de Nuclear Throne est l’un des aspects les plus intéressants du jeu avec un total de 125 gadgets et la possibilité de porter 2 armes simultanément, votre équipement joue un rôle déterminant. D’autant plus que les armes offrent de véritables variations de gameplay grâce à la synergie entre vos mutations et votre équipement. C’est d’ailleurs l’une des clés de la victoire !
Si l’on attaque le jeu avec un pauvre flingue semi-automatique, on acquiert rapidement des outils de destruction bien plus efficaces comme des canons à plasma ou des sabres laser. Ne négligez par les armes de mêlée, elles sont particulièrement efficaces et ont la capacité de renvoyer les projectiles.
Une combinaison fusil à pompe/arbalète avec les mutations Shotgun Shoulders (rebond des projectiles) et Bolt Marrow (Carreaux téléguidés) fera des ravages dans les rangs ennemis à courte et longue portée… Il existe tout un tas de builds sympas à expérimenter en fonction de votre arsenal, de vos mutations et du personnage que vous avez choisi.
Don’t Blink !
Nuclear Throne nécessite d’avoir des réflexes aiguisés mais aussi une certaine approche tactique concernant ses choix d’évolution.
Le titre ne fait clairement pas de cadeau, oubliez la demi-seconde d’invincibilité lorsque vous vous faites toucher, ici votre partie peut prendre fin en un instant. Mais rassurez-vous, Vlambeer a passé un temps certain à équilibrer son gameplay, en témoignent les 97 mises à jour depuis le lancement de l’early access sur Steam.
Si Nuclear Throne est d’abord pensé pour se pratiquer en solitaire, il est tout de même possible de jouer à 2 en local. Le jeu n’en est pas plus facile pour autant car il faudra alors se partager les armes, les munitions, les packs de santé et dans une certaine mesure, les points de vie. En effet, lorsque l’un des joueurs meurt, l’autre à la possibilité de le réanimer en sacrifiant la moitié de sa barre de santé.
On peut tout de même regretter que le jeu n’offre pas de multijoueur en ligne, cette fonctionnalité sera peut-être présente dans une future mise à jour ?
1989
Malgré le look vintage du jeu, les armes procurent d’excellentes sensations grâce à une partie audio particulièrement soignée. Il en est de même pour les musiques absolument géniales signées Kozilek.
Visuellement on ne peut pas en dire autant, sans être totalement dénué de charme, le look pixel art n’est pas le plus réussi que l’on ait vu, surtout lorsque l’on considère le framerate bloqué à 30 fps et l’affichage en 5/3.
Plus grave, le jeu souffre de crashs assez fréquents (en tout cas sur PS4) rien de plus frustrant que de devoir relancer le jeu juste avant le dernier boss. Pour vous donner une idée, avec 25 heures de jeu au compteur, j’ai dû subir une douzaine de crashs.
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- Très accessible
- Difficile mais équilibré
- De nombreux builds à expérimenter
- Les compositions de Kozilek
- Les effets sonores très réussis
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- Des crashs relativement fréquents
- Techniquement pas fantastique
- Pas de co-op en ligne
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Nuclear Throne
Plateformes: PC, OS X, Linux, PS4, VITA
Développeur : Vlambeer
Genre : Action/Rogue-like
Éditeur : Vlambeer
Sortie : 5 décembre 2015