Hyper Light Drifter [TEST]

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Il y a des fois où on se mange un mur et on sait qu’on ne passera pas, que la seule solution c’est de faire demi tour ou de passer ailleurs. Et puis il y a des fois où on s’y écrase violemment mais au milieu de tout le sang, on remarque qu’il y a un petit éclat d’une des briques qui est tombé. Du coup on recommence parce qu’on est sûr qu’on finira par y arriver, même si ça pourrait prendre 20 ans et une fortune en aspirine !

Hyper Light Drifter est de cette deuxième catégorie. D’une difficulté sans merci mais toujours avec cette impression que c’est de notre faute, qu’on sait où on s’est planté et qu’on fera mieux à l’essai suivant, ou à celui d’après… Et puis 5h sont passées mais on lâchera pas l’affaire, nom de nom !

Le jeu se présente sous la forme d’un action-aventure dans un design pixel art particulièrement atmosphérique et réussi. En vue isométrique, le tout n’est pas sans rappeler un Zelda d’antan mais nettement moins onirique.

L’histoire est somme toute assez obscure, relatée sans la moindre parole par des cinématiques très ouvertes à l’interprétation. Elle nous plonge dans un monde post-apocalyptique où, semble-t-il, une guerre contre d’immenses titans mécaniques a mis fin à toute forme de civilisation avancée et le Héros tente d’arrêter la montée en puissance d’entités ténébreuses qui encerclent une petite bourgade locale (c’est probablement plus compliqué que ça, mais ça dépendra des affinités du public à ce niveau là).

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Pour le gameplay, c’est simplement fabuleux ! Un petit tutoriel assez court nous enseigne les commandes : un bouton pour frapper à l’épée (3x fait un combo mais il faut ensuite attendre un moment pour pouvoir recommencer, ce qui laisse un peu sans défense), un bouton d’esquive permet aussi de passer au dessus des précipices et autres pièges, et avec les gâchettes, on peut viser et utiliser une arme à distance.

Après quoi, on est lâché à notre bon gré dans le village et c’est au joueur de visiter. Le village sert de hub au centre de la carte, on peut y croiser des marchands qui vendent des améliorations en échange de la monnaie locale. Monnaie que l’on trouvera d’ailleurs au fur et à mesure de l’exploration de nouvelles zones. Cependant, petite particularité, pour obtenir une pièce, il faut d’abord trouver quatre de ses composants, cachés un peu partout dans le monde, rien de tel pour nous pousser un peu plus à l’exploration.

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Différents types de ressources pourront être collectées au long de l’aventure. Cette fameuse monnaie, mais aussi des clés qui permettent d’ouvrir certaines portes pour débloquer des zones secrètes, des costumes donnant différents bonus (en général des réductions de cooldowns des habilités), et surtout des Medkits qui ne seront certainement pas de trop pour survivre.
Parce que malgré eux, on meurt souvent. Très souvent.

Les ennemis sont bien variés et chacun nécessite sa stratégie pour en venir à bout. Par conséquent, lorsqu’ils sont tous ensemble, il convient de bien analyser la situation : savoir quand attaquer quoi et dans quel ordre, histoire de ne pas se retrouver complètement surchargé. Sans compter que le terrain s’y met parfois aussi, avec des tas de pièges qui s’activent en ne prévenant qu’à la dernière seconde.

Heureusement, les contrôles restent toujours précis et lorsqu’on rate, c’est toujours avec le sentiment qu’on a juste oublié de faire attention à l’un des nombreux détails qui surviennent pendant les combats, que c’est de notre faute et pas celle du jeu qui n’a pas répondu correctement à nos commandes. Du coup on a souvent du mal à ne pas vouloir retenter pour avancer plus loin.

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Dés le départ, toutes les zones autour du village sont ouvertes, pratique puisque si on a un peu trop de mal quelque part, rien n’empêche d’aller voir ailleurs et d’y retourner plus tard avec plus d’entrainement et de meilleurs améliorations.

Chaque zone à un style bien distinct, avec un environnement artistique très détaillé et des ennemis qui lui sont propres : des grenouilles ninja affublées d’un chapeau de paille qui lancent des shuriken à des vautours sorciers qui tirent des rayons laser en passant par des chiens mutants armés de lance-roquettes. Il y en a pour tous les goûts et c’est à chaque fois un plaisir de découvrir ce qui va nous tomber dessus dans le niveau suivant !

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Et enfin, chaque zone est affublée d’un boss qui demandera pas mal de précision pour s’en débarrasser.

Pendant tout le jeu, le sentiment d’exploration est au top et à chaque victoire, on sent véritablement qu’on s’améliore malgré nos innombrables défaites précédentes. Ici, pas de niveaux pour booster sa force ou sa vitesse après un grind de 3h. Tout est dans le talent acquis en jouant. Les commandes et les stats du Héros sont les mêmes du début à la fin. On gagne bien quelques compétences au court de l’aventure mais de un : aucune n’est nécessaire pour finir le jeu et de deux : toutes demandent de savoir comment les manipuler pour s’en servir.

Ça reste un plaisir qui se fait tout de même assez rare de nos jours où tout doit rapporter de l’xp pour pouvoir augmenter telle ou telle caractéristique et finalement, on ne peut plus faire la différence entre les capacités du joueur qui s’améliorent et le jeu qui lui donne de l’aide pour qu’il en ait l’impression.

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Finalement, son plus gros défaut sera surtout au niveau de l’histoire qui reste véritablement abstraite jusqu’au bout. Selon l’immersion, il n’y a pas vraiment de payoff à la fin car on ignore la signification de la plupart des cinématiques qui viennent entre-couper l’aventure. Mais vraiment rien qui vienne gâcher le plaisir obtenu pour arriver jusque là !
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croix petit Positif Points Positifs

  • Un design pixel art envoûtant
  • Des contrôles aux petits oignons
  • Des combats durs mais qui donnent vraiment le sentiment de progresser quand on gagne

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croix petit Négatif Points Négatifs

  • Une histoire un peu trop abstraite pour vraiment s’y plonger
  • Des objectifs pas toujours clairs
  • Un framerate limité à 30 fps qui risque d’en déranger plus d’un

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[taq_review]

Test effectué sur la version PC commerciale du jeu.
Terminé l’histoire en un peu plus de 17h avec 70% des bonus à collecter.

Hyper Light Drifter
Plateforme : PC, annoncé pour PS4 et XBox One
Développeur : Heart Machine
Genre : action-aventure
Sortie : 31 Mars 2016
Langue : Menu en Anglais, pas de texte dans le jeu

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