Firewatch [TEST]

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A lire aussi : Firewatch – Heureusement qu’il n’est pas à la 3ème personne !

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Firewatch est un “walking simulator”. Littéralement. Et parmi les meilleurs du genre.

Dans la peau de Henry, on prend le rôle d’un garde forestier dans un parc naturel américain, et muni d’une carte et d’une boussole, on se promène au milieu des bois, là où nous poussent l’aventure et le mystère.

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Mais commençons par le début. Le jeu nous introduit par un petit prologue en forme de suite de choix multiples (assez léger) pour construire l’histoire d’Henry et ses motivations à prendre ce poste de garde pour les mois d’été.

Percutant et créant un lien particulièrement empathique entre le joueur et le protagoniste, c’est ce background qui va nous pousser dans une certaine direction tout au long de l’histoire. Cette histoire est portée par deux personnages : Henry, que l’on contrôle en vue à la première personne et Delilah, la gardienne en chef qui s’occupe d’une autre partie du parc et avec qui on interagit uniquement au travers d’un talkie-walkie.

C’est clair dès le départ que toute l’immersion va reposer sur le jeu d’acteur de ces deux-là. Et ils s’en sortent plus que brillamment. Rich Sommer (Henry) et Cissy Jones (Delilah) apportent ici un travail d’une qualité phénoménale. Leur réactivité et crédibilité selon les situations sont excellentes et nous plongent sans obstacle dans leur relation qui se développe au fur et à mesure du scénario. Que ce soit leurs angoisses, délires ou paniques, on y croit.

L’autre grand atout est le design. L’équipe de Campo Santo a fait un travail magnifique pour développer les environnements du parc, à tel point que, peu importe où notre regard se pose, ça mériterait de faire partie d’une librairie de fonds d’écran. Le style un peu cartoon apporte un côté chaleureux à l’ensemble sans forcément contraster avec les côtés plus sombres de l’aventure.

D’autant que le travail d’animation n’est pas sans reste non plus. Ici, contrairement à bien des FPS, nous ne sommes pas qu’une simple caméra qui flotte. Henry a deux bras et deux jambes et il s’en sert très bien. Quand on interagit avec un élément du décors, Henry le fait physiquement. Pour ouvrir une porte, il mettra la main sur la poignée et la tournera. Descendre ou monter le long d’une corde implique de la prendre et de faire du rappel avec les pieds contre le mur. Et surtout, si on cherche où l’on se trouve, on déplie la carte et on se repère avec une boussole. Le jeu indique d’ailleurs la position actuelle sur la carte en temps réel mais si on veut, on peut la désactiver pour une meilleure immersion.

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Et justement, à propos d’interaction, parlons un peu du système de dialogues. À chaque conversation, on a toujours une sélection de réponses possibles avec un temps limité pour la choisir. D’ailleurs, ne pas répondre du tout est aussi une possibilité.

Ce sont ces choix qui vont influencer la relation entre Henry et Delilah au cours de la partie et la direction qu’elle prendra. Et encore une fois, tout se passe à travers le talkie walkie que l’on prend en main et dont on pousse le bouton pour parler.

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A partir d’ici, il faut bien revenir sur la phrase d’introduction. Firewatch est en effet un walking simulator, tel un Stanley Parable ou The Vanishing of Ethan Carter. Le gameplay est au final complètement limité au choix de réponses et si ceux-ci vont bien influencer la suite des conversations, ils ne modifieront en rien la trame générale de l’histoire.

Histoire qui semble un peu partir dans tous les sens en forme de thriller à la X-Files où l’on passe l’été à tenter de comprendre ce qui se passe dans le parc. Il s’agit plus ici d’un film interactif que d’un jeu à proprement parlé.

Mais là où un film se contente de faire de son spectateur un témoin passif, Firewatch se sert du medium pour l’investir dans ses personnages et son histoire. Dés le prologue on tient à Henry et aux décisions qu’on lui fait prendre. Et bien sûr, partir en randonnée et observer ce qui se passe dans le parc permet de trouver plus d’indices pour en interpréter la trame.

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Par contre il est bon de parler de la fin (sans spoil, bien sûr). Elle divise les rangs de par sa nature assez ouverte. Beaucoup la trouvent très insatisfaisante mais au final, elle colle plutôt bien à l’univers qu’ont planté les développeurs. Et surtout, elle ne gâche en rien le plaisir parcouru pour arriver jusque là.

Le plus gros soucis du scénario vient plutôt de sa nature épisodique. Au fur et à mesure que l’histoire avance, on saute dans le temps de plusieurs semaines et si dans les conversations, on sent qu’Henry et Delilah ont pris ce temps à mieux se connaître, le joueur est du coup un peu laissé en plan. S’en suit alors une sorte de détachement grandissant entre lui et Henry.

Ce qui fait que la durée de vie assez courte : entre 4 et 5 heures en prenant son temps pour admirer les paysages. C’est plutôt un bon point car plus longue, on s’intéresserait peut-être moins aux déboires d’Henry.

Après, au niveau de la rejouabilité, c’est très subjectif. L’histoire générale restera toujours la même mais à la fin de la partie, on ne peut pas s’empêcher de se demander comment aurait réagit Delilah si on avait fait d’autres choix de réponse au cours des dialogues.

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Finalement, le point le plus dommage est l’absence de sous-titres français, car la totalité de l’intérêt de Firewatch est dans ses personnages et leurs conversations. Mais apparemment, une mise à jour linguistique est prévue.

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Firewatch sur PS4

La version PS4 de Firewatch souffrait de nombreuses carences techniques. Le framerate était très inconsistant et la distance d’affichage était ridicule. Mais ça c’était jusqu’à la sortie d’un patch qui a sérieusement amélioré cet aspect. Certes ce n’est pas encore parfait mais le moteur Unity fait maintenant correctement son job et on peut profiter du jeu sans subir de méchants ralentissements.

Firewatch propose maintenant une aventure presque aussi agréable que sur PC.

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croix petit Positif Points Positifs

  • Un jeu d’acteur plus qu’au top
  • Les paysages magnifiques du parc
  • Des dialogues dans lesquels on s’investit véritablement

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croix petit Négatif Points Négatifs

  • Une fin abrupte, peut-être un peu trop ouverte
  • Pas grand chose à faire en dehors de la linéarité de l’histoire générale
  • Pas de sous-titres français

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[taq_review]

Test effectué sur la version PC commerciale du jeu.
Terminé une fois l’histoire en un peu plus de 4h.

Firewatch
Plateforme : PC, PS4
Développeur : Campo Santo
Genre : aventure à la première personne
Sortie : 9 février 2016
Langue : Anglais, Russe

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